Brugnon, nectarine...Les fruits ont la pêche !

C’est la plus délicate, mais aussi la plus juteuse et celle qui déploie la plus large palette de saveurs. En cuisine, sa puissance aromatique se prête aux accords les plus étonnants. La pêche blanche peut ainsi être associée à des viandes de caractère comme l’agneau ou à du fromage comme le chèvre frais. En dessert, elle ravira les becs sucrés en tartes, en soupe froide ou pochée dans du vin rouge, puis relevée de verveine.

Elle peut se déguster juste cueillie, la chair gorgée de soleil. Mais ferme et moins juteuse que sa rivale blanche, la pêche jaune est plutôt destinée à la cuisson, pour être poêlée, grillée, transformée en confitures ou en sorbets. C’est en Chine qu’on trouve les racines de son arbre fruitier. Dès l’Antiquité, Alexandre Legrand aurait ramené en Europe le trésor doré. Resté longtemps un mets de luxe, il a fait tourner la tête des rois. Louis XIV en faisait cultiver une trentaine de variétés dans son verger. L'incarnation du péché mignon !

On a longtemps cru que le brugnon, fruit du brugnonier, était issu d’un croisement d’un pêcher avec un prunier, alors qu’il est né d’une mutation naturelle, comme sa cousine la nectarine. Trop juteux au goût des consommateurs et trop fragile pour être transporté sans arriver en compote à destination, il disparaît peu à peu des étals et des rayons des supermarchés. Dommage, car sa peau lisse, allant du rouge orangé au rouge vif, peut être croquée spontanément et met de belles touches de couleurs sur les tables estivales.

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