Burn-out familial: quand parents et enfants sont touchés

Le boulot, la maison, les enfants et vingt-quatre heures pour tout assurer. Mission impossible ? En 2013, 63 % des mères avec un emploi se déclaraient en situation d'épuisement, au point qu'un tiers d'entre elles avouaient prendre quotidiennement des anxiolytiques et des compléments en vitamines *. « Ces femmes se rendent rarement compte qu'elles sont en burn-out ou proches de l'être, et ne pensent pas toujours à consulter », souligne la psychologue Aline Nativel Id Hammou. « Quand elles viennent consulter, c'est plutôt parce qu'elles s'inquiètent pour leurs enfants. » Résultats scolaires en chute libre, agressivité verbale ou physique (à l'école comme à la maison), attitude anormalement renfermée, autant de comportements qu'elles ne parviennent à réguler. « Les enfants sont des éponges. Bien souvent, leur problème n'est que la traduction des angoisses de leurs parents », analyse cette praticienne spécialisée en thérapie familiale. Elle se souvient ainsi de ce garçon de 8 ans qui, durant leur premier rendez-vous en tête-à-tête, s'était littéralement effondré sur la moquette de son cabinet. Au bout du rouleau. « Suite au divorce de ses parents, il était à la charge de sa mère qui, par peur du déclassement, de la précarité, se donnait à fond dans son travail. Du coup, elle lui avait concocté un emploi du temps digne du sien, quasi ministériel ».

Après l'école, le gamin enchaînait les cours : soutien en maths, solfège, tennis. « Elle compensait certainement son manque de disponibilité. (...)

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