"C'était du terrorisme intérieur": aux États-Unis, le choc après la tuerie de Buffalo

De nombreuses personnalités ont dénoncé un crime raciste après la tuerie de Buffalo qui a fait 10 morts ce samedi.

Alors que l'enquête se poursuit autour de la tuerie de Buffalo (État de New York), qui a fait 10 morts ce samedi, les réactions se sont enchaînées ce dimanche aux États-Unis.

"Les preuves que nous avons réunies jusqu'à présent ne laissent aucun doute sur le fait que c'est un crime raciste motivé par la haine et qu'il sera jugé comme tel", a précisé le chef de la police de Buffalo, Joseph Gramaglia.

Le tireur identifié comme Payton Gendron, 18 ans, a conduit plus de 300 km depuis son lieu de résidence à Conklin dans le sud de l'État pour perpétuer ce massacre, effectuant même "une opération de reconnaissance" la veille des faits, selon les autorités. Il a publié un "manifeste" de 180 pages à caractère raciste avant les faits, selon les médias américains.

Un homme connu de la police

Selon le New York Times, citant ce "manifeste", le suspect a été "inspiré" par des crimes commis par des suprémacistes blancs, notamment le massacre en 2019 de 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Le journal Buffalo News a par ailleurs révélé qu'un mot injurieux, raciste et tabou aux États-Unis pour désigner les personnes noires avait été peint en blanc sur le canon de l'arme.

Selon plusieurs médias américains, comme le New York Times, Payton Gendron était connue de la police après avoir proféré des "menaces" à son lycée l'année dernière. Il avait reçu une évaluation concernant sa santé mentale avant d'être libéré un jour et demi plus tard, sans rester sur les radars des forces de l'ordre.

"Une tache sur l'âme de l'Amérique"

"Cet individu est venu avec l'objectif de tuer le plus de personnes noires possible", a résumé Byron Brown, maire de Buffalo, lors d'une conférence de presse. "C'était du terrorisme intérieur, purement et simplement", a déclaré de son côté la procureure générale de New York, Letitia James.

"Nous devons travailler ensemble pour combattre la haine qui demeure une tache sur l'âme de l'Amérique", a martelé dimanche Joe Biden à Washington.

Une veillée a été organisée devant le lieu de la fusillade ce dimanche. Une large foule s'est rendue sur place pour déposer des fleurs ou pour prier. "Certains d'entre nous sont très en colère", a lancé le pasteur Anthony Bronner à cette occasion.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Fusillade à Buffalo aux Etats-Unis: un suprémaciste blanc de 18 ans inculpé