Côte Vermeille : une escapade haute en couleurs !

Livrées au souffle de la tramontane, des tours à signaux couronnent les crêtes des Albères, les derniers contreforts des Pyrénées dominant un patchwork de vignes roussies, d’oliviers et de maquis qui tombe dans la Méditerranée. Collioure ancre ses maisons ocre dans ce paysage beau comme un tableau. Au centre, le château royal surplombe la baie, séparant les quartiers du Moré et du Faubourg. Le charme opère dès les premiers pas dans le village : ruelles noyées de bougainvillées grimpant jusqu’aux forts Miradou et Carré, celliers en schiste couleur d’ambre, place de la mairie ombragée de platanes... Les eaux miroir de la baie aimantent tous les regards. Le clocher orangé de Notre-Dame-des-Anges, un ancien phare, se dresse entre deux anses de galets. À Collioure, tout est à peindre ! D’ailleurs, ce petit port catalan a révolutionné l’art moderne en changeant la façon de Matisse, entre autres. L’homme du Nord y pose son chevalet en 1905 et s’émerveille : « Il n’y a pas en France de ciel plus bleu. » Le fauvisme, qui exalte la couleur pure, vient de naître. Quinze reproductions de tableaux, suspendues çà et là sur les anciens remparts, devant les barques catalanes du quai de l’Amirauté, le cellier des Dominicains ou la plage de Boramar, font voir la cité avec l’œil des maîtres. L’esprit perdure. Une trentaine de galeries et ateliers d’artistes méritent la visite, entre les fabriques de croquants et les caves de Collioure AOC. Au bar Les Templiers, les œuvres contemporaines côtoient (...)

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