Cancer du sein et contraception hormonale : existe-t-il un lien ? Une nouvelle étude répond

58.459 : c'est le nombre de nouveaux cas de cancer du sein recensés en 2018, selon l'Institut National du Cancer (INCA). Si les principaux facteurs de risque de cette maladie sont liés à l'âge et aux antécédents familiaux, une nouvelle étude vient de mettre en lumière le rôle que pourraient potentiellement jouer les contraceptifs hormonaux. Ces travaux ont été publiés le 21 mars dans la revue PLOS Medicine.

Pour les réaliser, les scientifiques de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni) se sont penchés sur les prescriptions de ces dispositifs, enregistrées dans une base de données appelées Clinical Practice Research Datalink (CPRD). Ils ont ensuite étudié les cas de 9.498 femmes de moins de 50 ans, atteintes d'un "cancer du sein invasif" diagnostiqué entre 1996 et 2017, et ont comparé leurs données à celles de 18.171 témoins appariés.

Près de 44% des femmes malades et 39% des autres participantes avaient ainsi reçu l'un de ces moyens de contraception environ trois ans avant le diagnostic de cancer du sein. "L'utilisation actuelle ou récente de contraceptifs hormonaux a été associée à une augmentation similaire du risque de cancer du sein", avancent les chercheurs dans un communiqué : en effet, une hausse "relative" de 20 à 30% a été relevée.

Cette augmentation a été observée pour un "contraceptif oral combiné", un "progestatif oral seul", un "progestatif injectable", un "implant progestatif" ou encore un "dispositif intra-utérin progestatif". Les scientifiques tiennent cependant à nuancer (...)

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