Un cancer du sein reconnu comme maladie professionnelle, une première qui pourrait faire jurisprudence

Hugo Abad

En janvier dernier, Martine, 61 ans, ex-infirmière au Centre hospitalier de Sarreguemines (Moselle), a réussi à faire reconnaître son cancer du sein comme une maladie professionnelle. S’il s’agit d'une victoire pour cette jeune retraitée, cette décision inédite pourrait ouvrir la voie à d’autres reconnaissances de ce genre et, surtout, faire jurisprudence.

Comme le rapporte Libération, tout commence en 2009, lorsque Martine apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle vient de passer 28 ans au service de radiologie puis de gynécologie, dont la plupart du temps, en travail de nuit.

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"Son cancer du sein a été diagnostiqué alors qu’elle était encore en fonction, la contraignant ainsi à cesser son activité pour ses soins. À son retour de traitement, ses conditions de travail n’ont presque pas été modifiées. En conséquence, elle n’a pas pu aller au bout de sa carrière et a dû choisir l’option de la retraite anticipée", peut-on lire sur le site de l’European Trade Union Institute.

Entre 1981 et 2009, Martine a accumulé 873 nuits travaillées. C’est ce critère, avec les horaires changeants, qui a été retenu par les experts médicaux pour qualifier ce cancer de maladie professionnelle. En effet, ces conditions de travail peuvent avoir perturbé son horloge biologique, affecter ses défenses immunitaires (...)

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