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EN IMAGES - Cary Grant disparaissait en 1986 : retour sur la carrière et la vie amoureuse de l'acteur Hollywoodien

Photo by Robert Coburn Sr/Getty Images
Photo by Robert Coburn Sr/Getty Images

Il y a trente quatre ans, l’acteur américain Cary Grant nous quittait. Disparu le 29 novembre 1986 à l’âge de 82 ans, il a marqué de son empreinte le septième art. (Re)découvrez en quelques anecdotes la vie d’un des plus grands charmeurs d’Hollywood.

Il a failli être le premier James Bond

Alors que le prochain volet de la saga James Bond, Mourir peut attendre, prévu pour l’année prochaine, devrait être en toute probabilité la dernière prestation de Daniel Craig dans la peau de l’agent 007, on sait aujourd’hui que c’est Cary Grant qui aurait dû incarner en premier l’espion mythique. C’est en effet au début des années 60, que la superstar d’Hollywood a été approchée par son ami Albert Broccoli (l’emblématique producteur de la saga) pour incarner ce rôle promis à un grand avenir. Mais contre toute attente - et malgré le fait qu’il possédait de nombreux atouts pour jouer le personnage, à commencer par ses origines britanniques (il est né à Bristol en 1904) - l’acteur a tout bonnement refusé cette proposition en or.

Carry Grant
Photo by Hulton Archive/Getty Images

La raison ? Déjà âgé de 58 ans en 1962, celui-ci se pensait en effet trop vieux pour incarner l’espion au service secret de sa Majesté. Et surtout, il ne voulait pas signer pour une série de films. Un refus qui contraindra finalement les producteurs à se tourner vers Sean Connery, qui inaugurera avec succès la saga légendaire.

VIDÉO - Décès de Sean Connery : retour sur son incroyable parcours :

Virginia Cherrill, sa première épouse

La première épouse de Cary Grant fût Virginia Cherrill, une actrice américaine dont le premier rôle à l’écran fût d'interpréter - à tout juste 20 ans - celui de la fleuriste aveugle dans le film Les Lumières de la ville de Charlie Chaplin. Après avoir fait sa rencontre lors de la première de Blonde Venus en 1932, le comédien se marie avec elle le 10 février 1934 pour en divorcer deux ans plus tard. La séparation du couple interviendra au motif de violences conjugales répétées.

Carry Grant
Photo by Hulton Archive/Getty Images

Son second mariage avec la socialite Barbara Hutton

En 1942, Cary Grant épouse en seconde noces la très riche et mondaine Barbara Hutton. Célèbre pour être à la tête d’une importante fortune personnelle, ainsi que pour ses mariages successifs avec des membres de la noblesse, Barbara Hutton a déjà été mariée à deux reprises et a un enfant. Son fils, Lance Reventlow, qu’elle a eu avec un comte danois, deviendra dès lors le beau-fils de la star de La mort aux trousses. Le couple, surnommé “Cash and Cary” en raison de la fortune de Barbara Hutton, se séparera en 1945, bien que l’argent n’ai jamais été le motif de cette rupture. L’acteur dira d’ailleurs avec une pointe d’humour à propos de cette union : “Je peux m'être marié pour de très bonnes raisons, mais l'argent n'a jamais été l'une d'elles”.

Carry Grant
Photo by Keystone/Getty Images

Betsy Drake, cette troisième épouse qui l’a initié à une drôle de pratique

Le jour de Noël 1949, Cary Grant épouse en troisième noces Betsy Drake, une comédienne et romancière américaine née à Neuilly-sur-Seine. Avec cette nouvelle compagne, il s’ouvre à de nouveaux horizons et entame notamment, sur ses conseils, une thérapie par le LSD - alors administré comme un antidépresseur. Betsy Drake racontera d’ailleurs plus tard avec enthousiasme comment cette substance lui a permis de “revivre sa naissance”. Après avoir abandonné sa carrière d'actrice, et publié un premier roman en 1971, celle-ci deviendra psychothérapeute. Quant à son union avec la star, dont elle avait fait la connaissance à bord d’un bateau, elle se terminera en 1958 avant que le divorcer soit prononcé en 1962. Les anciens amants resteront malgré tout amis.

Carry Grant
Photo by Hulton Archive/Getty Images

Dyan Cannon, la mère de son unique enfant

En 1967, Cary Grant - qui a alors 61 ans - épouse à Las Vegas l'actrice Dyan Cannon, âgée de 27 ans ! Bien que les commentateurs voient d’un mauvais œil cette relation avec cette jeune femme, la quatrième épouse du comédien lui donnera son unique enfant, Jennifer Grant. Rapidement, la jeune mariée s’aperçoit du tempérament violent et de la nature dominante de son époux, qui la critique et la rabaisse souvent. La star ira même jusqu'à l'enfermer un jour dans sa chambre. Lassée de ces disputes incessantes, la jolie brune demandera finalement le divorce deux ans après leur mariage.

Carry Grant
Photo by SSPL/Getty Images

Sa dernière femme, Barbara Harris

Le 11 avril 1981, le tombeur d’Hollywood âgé de 77 ans épouse Barbara Harris, une agent chargée de relations publiques hôtelières britannique qu’il a rencontrée à Londres. Avec cette nouvelle et dernière conquête âgée de quarante sept ans de moins que lui, l’acteur partagera le reste de ses jours avant de succomber à une crise cardiaque le 28 novembre 1986. Barbara Harris aura finalement été au soir de sa vie sa plus longue relation.

Carry Grant
Photo by Robin Platzer/Images/Getty Images

Ces rumeurs qui courraient au sujet de son homosexualité

Tout au long de sa vie, Cary Grant qui était connu pour être un grand séducteur de femmes, a fait néanmoins l’objet de rumeurs au sujet de son homosexualité. Si son amour pour les hommes n’a jamais été officialisé, on sait cependant que celui qui s’appelait en réalité Archibald Alexander Leach était également très proche de l'acteur Randolph Scott, rencontré en 1932 sur le tournage de Hot Saturday. Durant un temps, les deux hommes ont même partagé la même maison au bord d'une plage à Malibu, ce qui a bien évidement permis d’alimenter les spéculations les plus folles. Une bisexualité également évoquée par sa propre fille, Jennifer Grant, qui révélait en 2011 que son père n’était pas le dernier à jouer de ce mystère autour de sa sexualité. “D'une certaine façon, papa aimait qu'on lui dise qu'il était gay. Cela donnait aux femmes l'envie de lui prouver que c'était faux”, écrivait celle qui décrit l’homosexualité réelle ou fantasmée de son père comme un véritable “piège à femmes”.

Carry Grant
Photo via John Kobal Foundation/Getty Images

Le LSD pour soigner un traumatisme d’enfance

On a du mal à l’imaginer, mais Cary Grant a été dans les années 50 un pionnier de l'usage du LSD. Pour combattre un certain mal-être dont souffrait l’acteur depuis des années, cet adepte du yoga et de l'auto-hypnose se lance en 1958 sur les conseils de sa troisième épouse dans une étonnante psychothérapie à base de LSD. À l’aide de cette drogue - considérée à l’époque comme un médicament - le comédien descend, selon ses propres mots, “dans sa cave intérieure pour y affronter ses démons”. Privé dès 9 ans de sa mère, que son père avait en réalité fait interner à l’hôpital psychiatrique, le jeune garçon en voudra longtemps à sa génitrice de l’avoir abandonné. À l’âge adulte, il reconnaitra d’ailleurs que son instabilité avec les femmes avait certainement pour origine cette absence maternelle. Grâce à sa thérapie sous psychotropes, il dira plus tard avoir compris d’où venaient ses malaises relationnels avec la gent féminine et ne tarira pas d’éloges à propos de sa curieuse thérapie expérimentale qui, selon lui, avait réussi à le “rapprocher du bonheur”.

Il en pinçait aussi pour Sophia Loren

Le comédien a aussi nourri une passion dévorante pour Sophia Loren, avec qui il a eu l’occasion de jouer au cinéma dans Orgueil et Passion en 1957. C’est sur le tournage de ce film qu’il s’éprend de sa partenaire alors âgée de 22 ans, tandis que lui-même en a déjà 52.

VIDÉO - Sophia Loren revient au cinéma dans un film réalisé par son fils

Après l’avoir un jour invitée à diner, il se lance dans une déclaration enflammée à laquelle la jeune italienne ne donne pourtant pas suite. Car à l’époque, la jeune vedette de la Cineccita est amoureuse du producteur italien Carlo Ponti qu’elle compte bien épouser, bien qu’elle avouera des années plus tard avoir quand même été attirée par l’artiste. “Il était difficile de résister au magnétisme d'un homme tel que Cary qui se disait prêt à renoncer à tout pour moi”, notera-t-elle sans son autobiographie. Celle-ci ajoute que le lendemain de son refus, en parfait gentleman, l’éconduit lui fera tout de même livrer des fleurs accompagnées d’un petit mot : “Pardonne-moi, chère amie. J'ai été trop insistant. Ayons foi en nous. Jusqu'à la semaine prochaine. Au revoir Sophia. Cary”.

Photo by Ernst Haas/Ernst Haas/Getty Images
Photo by Ernst Haas/Ernst Haas/Getty Images

Il a été espion pendant la Seconde Guerre mondiale

Au début des années 1940, Cary Grant qui est alors une des stars les plus flamboyantes du cinéma outre-Atlantique se voit approché par le MI6 britannique et l’OSS américaine (ancêtre de la CIA), pour devenir un de leurs espions. Son rôle ? Espionner le petit monde d’Hollywood de l’intérieur et notamment les éventuels sympathisants nazis qui y travaillaient, tel que le comédien Errol Flynn, dont il était par ailleurs un ami. À l’instar de Greta Garbo, Marlène Dietrich, John Ford ou encore Walt Disney, il a ainsi travaillé “dans l’ombre” plusieurs années durant pour permettre aux Alliés de gagner la guerre. Ironie de l’histoire : la légende veut que Ian Fleming, le papa de James Bond, ait créé le personnage du célèbre agent 007 en pensant à Cary Grant. Comme quoi !