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“Cela tombe au pire moment” : une grève norvégienne pourrait aggraver la crise énergétique en Europe

Le mouvement social, lancé sur les champs gaziers et pétroliers norvégiens, risque de peser sur le marché de l’énergie européen. Le “Financial Times” évoque même la possibilité d’un arrêt des livraisons vers le Royaume-Uni.

L’effet papillon semble à l’œuvre sur les marchés européens de l’énergie. La crise qui touche ce secteur risque de s’envenimer davantage, à cause d’une grève sur les plateformes d’extractions d’hydrocarbures norvégiennes.

“Le groupe énergétique public Equinor a déjà dû fermer trois gisements pétroliers et gaziers, depuis le début des grèves, décidé lundi soir par des syndicats demandant des augmentations salariales pour compenser l’inflation galopante, relate le Financial Times. Seul 1 % des exportations gazières norvégiennes est pour l’instant concerné. Mais si le mouvement de contestation continue, les protestataires pourraient “bloquer totalement” l’envoi d’hydrocarbures à destination du Royaume-Uni, selon l’opérateur de pipeline scandinave Gassco.

Les grévistes assurent vouloir mettre à l’arrêt quatre nouveaux gisements dès mercredi 6 juillet. “Si aucun accord n’est trouvé, ils menacent d’augmenter la pression ce samedi, et d’empêcher ou de réduire la production de 14 autres sites, ce qui ferait baisser les exportations de gaz norvégien de 56 %.”

Faire des réserves pour l’hiver

“Cette menace qui pèse sur l’offre norvégienne intervient à un moment où les pays européens tentent de faire des réserves au plus vite, en prévision de la période hivernale”, explique le titre. Dans un contexte de crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, les Occidentaux souhaitent se détacher de leur dépendance aux hydrocarbures russes. Pour ce faire, “l’Europe s’est tournée vers la Norvège, qui est traditionnellement le deuxième plus gros fournisseur de gaz du Vieux Continent, derrière la Russie”.

Les hydrocarbures norvégiens sont d’autant plus importants que les livraisons de gaz russe via le pipeline Nord Stream 1 ont diminué. “Le mois dernier, l’entreprise publique russe Gazprom a baissé de 60 % ses livraisons passant par le gazoduc, invoquant des problèmes techniques liés aux sanctions européennes contre Moscou, rappelle le Financial Times. Elle a par ailleurs refusé d’utiliser d’autres voies, pour sécuriser les commandes européennes.”

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