Certificat de virginité : un document humiliant mais parfois crucial pour la vie des femmes

Dans le cadre d’un projet de loi contre le séparatisme, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré lundi, vouloir interdire les certificats de virginité et sanctionner les médecins qui les délivrent. Une annonce qui divise les professionnels.

« Dans la République […], on ne peut pas exiger des certificats de virginité pour se marier ». Le 18 février, le chef de l’Etat alors en déplacement à Mulhouse, indiquait dans un discours consacré aux risques du « séparatisme islamiste », son souhait de mettre fin à une pratique d’un autre temps. Pour faire suite aux vœux d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur a indiqué lundi, préparer un projet de loi dans lequel figure l’interdiction formelle des certificats de virginité ainsi que des sanctions pénales à l'encontre des professionnels qui continuent de les produire. Une mesure confirmée par Marlène Schiappa, désormais ministre déléguée en charge de la citoyenneté auprès de Gérald Darmanin.

Un non-sens scientifique

Dès 2003, le Conseil national de l'ordre des médecins appelait les professionnels de santé à refuser la rédaction d'un certificat de virginité, ce dernier n’ayant « aucune justification médicale et constituant une violation du respect de la personnalité et de l'intimité de la jeune femme, notamment mineure, contrainte par son entourage de s'y soumettre ».

Censé attester, le plus souvent avant un mariage religieux, de la virginité d'une femme pour satisfaire famille, parents ou futur époux, l’examen de l’hymen d’une femme pour prouver sa virginité est en effet un non-sens scientifique puisque cette membrane, située à l’entrée du vagin, peut être déchirée dès l’adolescence à...

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