Ancré dans le tréfonds de votre esprit, il y a ce souvenir. La tenue que portait votre père le jour où votre petite sœur est née, la phrase exacte que vous a dit votre ex quand elle vous a quitté, le digicode de votre premier appartement. Autant de choses qui restent là, alors que vous n’en avez plus vraiment besoin, quand d’autres ne parviennent jamais à s’imprimer dans vos méninges. Qu’est-ce qui fait qu’un souvenir s’accroche et devient inoubliable ? C’est la question que se sont posée des chercheur·euses de l’Albert Einstein College of Medicine. Iels ont publié les résultats de leur étude le 25 avril dans la revue Neuron, dont Marie Claire se fait l’écho. Iels ont notamment découvert que la fixation des souvenirs à long terme était liée à une protéine bien particulière. Et ce sont les souris qui les ont menés sur cette voie.

La mémoire est un processus encore mal compris par la science. On sait qu’elle se décompose en cinq systèmes interconnectés, qui permettent de fixer des choses à plus ou moins long terme. Les scientifiques savent aussi qu’un événement se “range” dans la mémoire lorsqu’une expérience vient activer des neurones en particulier. Les souvenirs “se forment lorsque des stimulations neuronales répétées renforcent les synapses, c'est-à-dire les connexions entre les cellules nerveuses”, note l’étude. “Des protéines sont nécessaires pour stabiliser les connexions synaptiques de longue durée, nécessaires aux souvenirs à long terme.”

Les chercheur·euses ont alors choisi (...)

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