Les chiffres noirs de l’Education nationale
Si Gabriel Attal a frappé fort en prononçant lundi dernier l’interdiction des abayas et des qamis à l’école, le nouveau ministre de l’Education nationale va devoir redoubler d’efforts pour convaincre qu’il est l’homme de la situation. Certes, l’offensive islamiste sur l’école focalise l’attention politico-médiatique. Mais ce n’est qu’un mal parmi d’autres maux beaucoup plus profonds.
Les défis sont immenses et l’hôte de la rue de Grenelle, amorce son mandat, avec une cote de popularité pour le moins pour le moins limitée.
Selon le 3e baromètre de l’IFOP et de SOS éducation que nous dévoilons aujourd’hui en exclusivité, seuls 43 % des parents d’élèves ont une bonne opinion du ministre de l’Education nationale. Gabriel Attal fait mieux que Pap Ndiaye, son prédécesseur, dont la cote de popularité était tombée à 32 % à la fin de son mandat. Mais sa popularité est fragile.
Attal rebute les milieux populaires
Celui que beaucoup présente comme l’enfant prodige de la macronie rebute les milieux populaires : les parents non-diplômés, les ouvriers interrogés sont respectivement 81 % et 63 % à avoir une mauvaise opinion du ministre de l’Education nationale. Une impopularité particulièrement marquée pour les parents d’élève sympathisants LFI et RN qui, avec 70 % et 69 %, ont une mauvaise opinion de Gabriel Attal.
Le nouveau ministre de l’Education nationale pourra toujours se rassurer : Jean-Michel Blanquer, à la rentrée scolaire de l’été 2019, jouissait d’une popularité si...