Christophe André et son rapport à l'écologie : « Dans la famille, on n'achète plus de viande »
Comment est née votre conscience écologique ?
Il n'y a pas eu un événement fondateur. D'ailleurs, j'ai des souvenirs de gestes non écolos durant mon enfance. Mon grand-père vivait au-dessus d'une station-service et j'adorais respirer l'odeur de l'essence. On jetait aussi nos piles dans le jardin en pensant qu'elles allaient se décomposer. Cette absence absolue de conscience reposait sur deux actes de foi. Le premier, que la terre était tellement plus forte que nous qu'elle pouvait tout digérer.
Le second, que le progrès ne pouvait qu'être bon. La progression a donc été lente et a débuté dans les années 80, lorsque j'ai vu les plages basques polluées. Pour la première fois, je me suis dit : « On déconne. » Puis la véritable étape a été l'arrivée de mes enfants et le comportement de mes filles, dès leur plus jeune âge. Elles réclamaient que l'on s'ajuste.
Quel est votre geste écoresponsable accessible au quotidien ?
Je suis attentif aux économies d'énergie. Je mets toujours un couvercle sur les casseroles, je coupe le gaz avant que la cuisson ne soit terminée. Je suis également antimode. J'ai une dent contre elle. Dans la famille, on n'achète plus de viande. De plus en plus d'études ont révélé qu'elle n'était pas si bonne pour la santé quand on en consommait trop. C'est entré en résonance avec mes connaissances de médecin.
Dans le même temps, les écologistes affrmaient que les élevages industriels étaient une...