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Citadin et paysan : un nouvel art de vivre

Parisiens, Marseillais et Lyonnais expérimentent le bénévolat dans les fermes urbaines inspirées par le « wwoofing », une pratique en plein essor.

Quelques kilomètres du Louvre, les fermiers urbains de Clinamen brassent la bière, filent la laine et récoltent les légumes depuis 2012. « J’ai accompagné un berger à Saint-Denis entre la basilique et les cités, puis j’ai mené seule le troupeau de 70 moutons, qui sont habitués aux trottoirs et aux voitures », raconte Rose, 28 ans. Diplômée des Beaux-Arts d’Angers, elle goûte au rythme paisible des herbivores et a monté en trois mois, en n’y connaissant rien, une filière de laine qui vend des pelotes aux voisins.

A Montreuil, les voisins sont venus planter pendant le confinement : un projet de Sophie Jankowvski, lauréate de Pariculteurs.
A Montreuil, les voisins sont venus planter pendant le confinement : un projet de Sophie Jankowvski, lauréate de Pariculteurs.

A Montreuil, les voisins sont venus planter pendant le confinement : un projet de Sophie Jankowvski, lauréate de Pariculteurs. © DR

Alors que les fermes urbaines poussent dans les grandes villes comme la salade au printemps, elles sont de plus en plus nombreuses à revisiter le modèle du wwoofing. Une pratique initiée en 1971 par Sue Coppard, secrétaire londonienne en mal de nature qui lance alors une petite annonce : travail aux champs contre week-end. Dans le Sussex, une ferme en biodynamie l’accueille avec enthousiasme. Le wwoofing (wwoof : World-Wide Opportunities on Organic Farms) devient une pratique mondialement répandue, touchant d’abord les jeunes et la campagne. Depuis les années 2000, le phénomène prend de l’ampleur. Et, depuis le déconfinement, l’association française Wwoof enregistre(...)


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