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Confidentialité des données : Twitter paiera une amende de 150 millions de dollars

C’est l’une des plus importantes sanctions infligées par les autorités fédérales américaines à un géant de la Tech dans une affaire touchant à la protection des données personnelles, note le Washington Post. Le ministère de la Justice des États-Unis a annoncé mercredi être parvenu à un accord avec le réseau social Twitter qui a accepté de payer 150 millions de dollars après s’être vu accusé d’avoir trompé ses utilisateurs de 2013 à 2019 en leur cachant qu’il se servait de leurs données personnelles pour aider des entreprises à leur envoyer de la publicité ciblée.

La plainte du ministère mentionne notamment la collecte de numéros de téléphone et d’adresses électroniques dans le but affiché de sécuriser l’accès aux comptes. “En réalité, Twitter aurait également intégré ces informations dans ses données de ciblage publicitaire”, explique le site américain spécialisé The Verge qui rappelle que le réseau social avait affirmé en 2019 avoir ajouté ces données “par inadvertance”. “Cette pratique a affecté plus de 140 millions d’utilisateurs de Twitter et contribué à augmenter la principale source de revenus” du groupe californien, a précisé mercredi Lina M. Khan, la présidente de l’autorité de la concurrence américaine (FTC), citée dans un communiqué du ministère.

Des amendes “sans effets réels sur les entreprises les plus riches du monde”

L’amende que Twitter s’est engagé à payer représente environ 13 % des revenus du réseau social au premier trimestre 2022, note le Washington Post. “Les démocrates et les critiques de l’industrie de la Tech estiment toutefois que de telles amendes n’ont pas de réels effets sur les entreprises les plus riches du monde”, souligne le quotidien américain.

Alors que les régulateurs continuent de sévir contre les publicités ciblées, “de nombreux outils (de ciblage) sont en train de disparaître et les entreprises vont devoir trouver de nouvelles façons de générer des revenus”, explique toutefois Justin Brookman, directeur de l’organisation de consommateurs américaine Consumer Reports, à NPR. Selon lui, les entreprises comme Twitter qui s’appuient depuis longtemps sur ces outils pourraient être en difficulté.

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