Contraception définitive : est-ce pour tout le monde ?
Depuis que la loi est passée en 2001, toute femme majeure peut demander à son médecin d’accéder à une contraception définitive. Deux conditions sont à respecter : avoir plus de 18 ans et avoir obtenu l’acceptation d’un professionnel de santé. Ce dernier point est le plus flou, car totalement à l’appréciation du praticien. « Quand la patiente est jeune, par exemple, le gynécologue préfère étudier avec elle d’autres alternatives qui ne soient pas définitives afin de lui permettre, si elle change d’avis, de pouvoir avoir des enfants », précise la gynécologue Ghada Hatem, toujours animée par la défense des femmes et des enfants. Elle a créé la Maison des Femmes, un lieu d'accueil pour les femmes en difficulté. Elle n'hésite pas à prendre position sur la PMA dans les médias, à défendre le droit à l'IVG, sur les violences faites aux femmes pour réclamer des moyens concrets et plus récemment, à communiquer sur la contraception définitive. Certaines femmes racontent avoir eu besoin de l’autorisation de leur mari alors que ce n’est pas du tout ce qui est stipulé dans la loi. C’est un abus du médecin. « On n’a pas besoin de l’autorisation du mari, mais la patiente peut choisir de l’impliquer dans la décision », insiste Ghada Hatem. Enfin, dans de rares cas, ce type d’intervention est totalement déconseillé : « la stérilisation est contre-indiquée si la patiente a subi de très nombreuses opérations et que l'opérer à nouveau comporterait des risques pour elle. Le médecin se base alors sur (...)