Le coup d’État en Birmanie, “premier grand test” pour Joe Biden à l’international

24 heures à peine après le coup d’État militaire en Birmanie, le président américain Joe Biden a réagi lundi en menaçant de réimposer les sanctions levées au cours de la décennie écoulée, rapporte Voice of America. Alors que l’armée birmane semble tenir fermement les commandes du pays, le nouveau locataire de la Maison Blanche a appelé à une réponse internationale concertée pour contraindre la junte militaire à renoncer au pouvoir.

Pour la presse américaine, la crise birmane a valeur de premier grand test pour l’administration Biden alors que le démocrate avait promis pendant sa campagne qu’il collaborerait davantage avec les alliés des États-Unis sur des problématiques internationales. “Le président et son équipe de sécurité nationale se sont engagés à rétablir le leadership américain sur des questions multilatérales vitales” : la crise en Birmanie “est l’occasion de tenir parole”, note notamment le comité de rédaction du Washington Post.

“Cela nécessitera une action américaine forte contre les putschistes et la coordination d’actions conjointes avec d’autres grandes démocraties, en particulier les pays alliés des États-Unis en Asie”, soulignent les journalistes qui estiment que “le rétablissement d’une dictature complète [en Birmanie] serait un désastre pour la liberté en Asie du Sud-Est et une aubaine pour la Chine”.

Pékin a-t-il soutenu le coup d’État en Birmanie ?

Dans une analyse publiée sur le site de Foreign Policy, le directeur du think tank américain Center for Global Policy, Azeem Ibrahim, se demande d’ailleurs si Pékin n’aurait pas soutenu le coup d’État, le haut diplomate chinois Wang Yi ayant rencontré le mois dernier le général birman Min Aung Hlaing qui assure aujourd’hui l’intérim. S’il s’avère que c’est bien le cas, ce sera le signe “d’un nouveau durcissement idéologique vis-à-vis de la démocratie de la part de Pékin”, note-t-il. Mais cela “pourrait aussi représenter une opportunité pour les États-Unis de réaffirmer leur rôle de chef de file du monde libre, chose dont ils ont grandement besoin”, après quatre ans de présidence Trump, note Azeem Ibrahim.

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