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EN IMAGES - Couples mythiques : Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

  • En dépit de ses nombreuses infidélités, jamais Jacques Brel ne divorça de Thérèse. Laquelle était même devenue, en 1962, la directrice de la maison d’édition de l’artiste, les éditions Pouchenel. Dans une lettre qu’il lui adressa avant sa mort (et publiée des années plus tard), ce dernier esquissa les contours de cette relation non conventionnelle : "<em>Peut-être sommes-nous maintenant au-dessus ou plutôt par-delà l’amour ? Complices, gentils et tendres.</em>" Peut-être est-ce le lot de tous les "vieux amants"… (<em>GREGORY BOISSY/AFP via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    En dépit de ses nombreuses infidélités, jamais Jacques Brel ne divorça de Thérèse. Laquelle était même devenue, en 1962, la directrice de la maison d’édition de l’artiste, les éditions Pouchenel. Dans une lettre qu’il lui adressa avant sa mort (et publiée des années plus tard), ce dernier esquissa les contours de cette relation non conventionnelle : "Peut-être sommes-nous maintenant au-dessus ou plutôt par-delà l’amour ? Complices, gentils et tendres." Peut-être est-ce le lot de tous les "vieux amants"… (GREGORY BOISSY/AFP via Getty Images)
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  • Thérèse Michielsen rencontre Jacques Brel à la fin des années 1940 à la Franche Cordée, mouvement de jeunes catholiques. "<em>Quel est ce farfelu qui remuait énormément d'air autour de lui ? À un moment donné, après quelques réunions où il était là, j'ai dit</em> : 'Si ce type vient encore, moi je ne viens plus…'", confiera-t-elle bien des années plus tard à <em>Paris Match</em>. On a connu des premiers pas plus complice… (<em>Instagram @jacquesbrel.fan</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Thérèse Michielsen rencontre Jacques Brel à la fin des années 1940 à la Franche Cordée, mouvement de jeunes catholiques. "Quel est ce farfelu qui remuait énormément d'air autour de lui ? À un moment donné, après quelques réunions où il était là, j'ai dit : 'Si ce type vient encore, moi je ne viens plus…'", confiera-t-elle bien des années plus tard à Paris Match. On a connu des premiers pas plus complice… (Instagram @jacquesbrel.fan)
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  • Il faut dire que lors de leur première rencontre, Jacques Brel, qui travaille alors dans la cartonnerie familiale, n’a pas ménagé Thérèse Michielsen. C’est en effet de manière assez brusque qu’il a invité pour la première fois la jeune femme, un rien timide, à danser lors d’une fête, avant de la laisser plantée seule au milieu de la pièce, sans même lui offrir un verre. Une certaine idée de la classe. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Il faut dire que lors de leur première rencontre, Jacques Brel, qui travaille alors dans la cartonnerie familiale, n’a pas ménagé Thérèse Michielsen. C’est en effet de manière assez brusque qu’il a invité pour la première fois la jeune femme, un rien timide, à danser lors d’une fête, avant de la laisser plantée seule au milieu de la pièce, sans même lui offrir un verre. Une certaine idée de la classe. (Roger Viollet via Getty Images)
    Roger Viollet via Getty Images
  • Fort heureusement, Jacques Brel se rattrape dès le lendemain, et l’attend devant chez avec un petit bouquet de fleurs à la main. Durant trois heures, le grand échalas va faire le pied de grue sous une pluie glacée, jusqu’à ce que Thérèse le remarque et descende pour le remercier. Les deux tourtereaux échangent alors leur premier baiser. (<em>Philippe Bataillon\INA via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Fort heureusement, Jacques Brel se rattrape dès le lendemain, et l’attend devant chez avec un petit bouquet de fleurs à la main. Durant trois heures, le grand échalas va faire le pied de grue sous une pluie glacée, jusqu’à ce que Thérèse le remarque et descende pour le remercier. Les deux tourtereaux échangent alors leur premier baiser. (Philippe Bataillon\INA via Getty Images)
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  • À cette époque, Brel n’est pas encore devenu le chanteur à succès qui triomphera des semaines durant sur la scène de l’Olympia, après avoir sué jusqu’à la dernière goutte d’eau. Pour l’heure, il n’est que Jacques, un jeune homme fraîchement sorti du service militaire, sans diplôme, qui bricole des chansons sur sa guitare et trompe l’ennui au service commercial de Vanneste & Brel, l’entreprise de son père. Il songe très sérieusement à se reconvertir en tant qu'éleveur de poules, cordonnier… Ou auteur-compositeur. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    À cette époque, Brel n’est pas encore devenu le chanteur à succès qui triomphera des semaines durant sur la scène de l’Olympia, après avoir sué jusqu’à la dernière goutte d’eau. Pour l’heure, il n’est que Jacques, un jeune homme fraîchement sorti du service militaire, sans diplôme, qui bricole des chansons sur sa guitare et trompe l’ennui au service commercial de Vanneste & Brel, l’entreprise de son père. Il songe très sérieusement à se reconvertir en tant qu'éleveur de poules, cordonnier… Ou auteur-compositeur. (Roger Viollet via Getty Images)
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  • Parallèlement à cette vie morne et ennuyeuse, Jacques Brel file le parfait amour avec Thérèse, qu’il surnomme affectueusement "Miche". À telle enseigne qu’il l’épouse le 1er juin 1950, à 21 ans à peine. Un an plus tard, en décembre 1951 naît la première fille du couple, Chantal. France, sa cadette, viendra au monde deux ans plus tard. (<em>Instagram @fondationbrel</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Parallèlement à cette vie morne et ennuyeuse, Jacques Brel file le parfait amour avec Thérèse, qu’il surnomme affectueusement "Miche". À telle enseigne qu’il l’épouse le 1er juin 1950, à 21 ans à peine. Un an plus tard, en décembre 1951 naît la première fille du couple, Chantal. France, sa cadette, viendra au monde deux ans plus tard. (Instagram @fondationbrel)
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  • De cette époque, Thérèse, qui est alors secrétaire dans une entreprise d’électricité, gardera toujours un souvenir ému : "<em>J’ai connu avec Jacques trois ans de bonheur merveilleux quand il travaillait à la cartonnerie de son père. Mais depuis qu’il est chanteur, j’ai décidé de passer inaperçue</em>", déclarera-t-elle à <em>France Dimanche</em>, des années plus tard. (<em>Instagram @jacquesbrel.fan</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    De cette époque, Thérèse, qui est alors secrétaire dans une entreprise d’électricité, gardera toujours un souvenir ému : "J’ai connu avec Jacques trois ans de bonheur merveilleux quand il travaillait à la cartonnerie de son père. Mais depuis qu’il est chanteur, j’ai décidé de passer inaperçue", déclarera-t-elle à France Dimanche, des années plus tard. (Instagram @jacquesbrel.fan)
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  • Dès les premiers mois de leur mariage, Jacques Brel a décidé de donner corps à ses rêves de scènes. Il tourne dans les cabarets bruxellois du quartier de l'"îlot sacré", imposant d’emblée sa puissance lyrique, au grand dam de sa famille qui lui imaginait un autre destin. En 1953, il enregistre d’ailleurs un disque maquette qui arrive à son insu dans les mains de Jacques Canetti, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre Les Trois Baudets. (<em>Pierre Vauthey/Sygma/Sygma via Getty Images</em>)
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    Dès les premiers mois de leur mariage, Jacques Brel a décidé de donner corps à ses rêves de scènes. Il tourne dans les cabarets bruxellois du quartier de l'"îlot sacré", imposant d’emblée sa puissance lyrique, au grand dam de sa famille qui lui imaginait un autre destin. En 1953, il enregistre d’ailleurs un disque maquette qui arrive à son insu dans les mains de Jacques Canetti, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre Les Trois Baudets. (Pierre Vauthey/Sygma/Sygma via Getty Images)
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  • Séduit par les chansons qu'il vient d'entendre, Canetti appelle Jacques Brel dans la nuit du 1er juin 1953 pour le rencontrer. Alors que sa fille France naît le 12 juillet, le chanteur quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris où il loge dans une petite chambre inconfortable de l'hôtel Stevens à Pigalle. Le début d’une vie nouvelle, dont Thérèse s’éloignera progressivement. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Séduit par les chansons qu'il vient d'entendre, Canetti appelle Jacques Brel dans la nuit du 1er juin 1953 pour le rencontrer. Alors que sa fille France naît le 12 juillet, le chanteur quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris où il loge dans une petite chambre inconfortable de l'hôtel Stevens à Pigalle. Le début d’une vie nouvelle, dont Thérèse s’éloignera progressivement. (Roger Viollet via Getty Images)
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  • Pourtant, au début de sa carrière parisienne, Jacques Brel, qui peine à s’imposer dans le monde de la musique, fait venir son épouse et ses deux fillettes en France. La famille s'installe ainsi à Montreuil, en 1955, l’année où paraît son premier 33 tours. Des retrouvailles de courte durée, puisque le chanteur entame dès lors d’interminables tournées en France et à l’étranger, en compagnie d'artistes tels que Sidney Bechet, Catherine Sauvage, Philippe Clay, avant d’en devenir lui-même la vedette. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
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    Pourtant, au début de sa carrière parisienne, Jacques Brel, qui peine à s’imposer dans le monde de la musique, fait venir son épouse et ses deux fillettes en France. La famille s'installe ainsi à Montreuil, en 1955, l’année où paraît son premier 33 tours. Des retrouvailles de courte durée, puisque le chanteur entame dès lors d’interminables tournées en France et à l’étranger, en compagnie d'artistes tels que Sidney Bechet, Catherine Sauvage, Philippe Clay, avant d’en devenir lui-même la vedette. (Roger Viollet via Getty Images)
    Roger Viollet via Getty Images
  • En 1958 naît Isabelle, la troisième fille du couple. Jacques Brel amorce alors sa marche vers les sommets. L’année précédente, le morceau <em>Quand on n’a que l’amour</em> lui a offert son premier triomphe populaire. Suivront bientôt <em>La valse à mille temps</em> et <em>Ne me quitte pas</em>, qui lui ouvrent en grand les portes de l’Olympia. Cette dernière chanson n’est d’ailleurs pas anodine : le chanteur l’a en effet écrite pour l’actrice Suzanne Gabriello, avec laquelle il entretient une relation extra-conjugale. (<em>KEYSTONE-FRANCE/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    En 1958 naît Isabelle, la troisième fille du couple. Jacques Brel amorce alors sa marche vers les sommets. L’année précédente, le morceau Quand on n’a que l’amour lui a offert son premier triomphe populaire. Suivront bientôt La valse à mille temps et Ne me quitte pas, qui lui ouvrent en grand les portes de l’Olympia. Cette dernière chanson n’est d’ailleurs pas anodine : le chanteur l’a en effet écrite pour l’actrice Suzanne Gabriello, avec laquelle il entretient une relation extra-conjugale. (KEYSTONE-FRANCE/Gamma-Rapho via Getty Images)
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  • Au fil des années, d’autres conquêtes viendront s’ajouter au nombre de ces histoires plus ou moins éphémères. Sylvie Rivet, l’attachée de presse de Philips, Annie Girardot ou encore Danièle Evenou partageront ainsi la bohème de l'artiste, pour qui la vie de couple était devenue difficile. Il résumera d’ailleurs sa façon de penser au cours d’une interview restée célèbre, accordée à la télévision belge : "<em>Je crois qu'un homme est un nomade. Il est fait pour se promener, pour aller voir de l'autre côté de la colline. Et je crois que par essence, la femme l’arrête.</em>" Les féministes apprécieront. (<em>REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Au fil des années, d’autres conquêtes viendront s’ajouter au nombre de ces histoires plus ou moins éphémères. Sylvie Rivet, l’attachée de presse de Philips, Annie Girardot ou encore Danièle Evenou partageront ainsi la bohème de l'artiste, pour qui la vie de couple était devenue difficile. Il résumera d’ailleurs sa façon de penser au cours d’une interview restée célèbre, accordée à la télévision belge : "Je crois qu'un homme est un nomade. Il est fait pour se promener, pour aller voir de l'autre côté de la colline. Et je crois que par essence, la femme l’arrête." Les féministes apprécieront. (REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho via Getty Images)
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  • Au soir de sa courte vie, alors que Jacques Brel vivait depuis cinq ans retiré dans les îles Marquises. Une autre femme que Thérèse partageait alors son quotidien. L’actrice Maddly Bamy, rencontrée en 1971 sur le tournage de <em>L’Aventure c’est l’aventure</em>, l'accompagna en effet jusqu'à son agonie, achevée le 9 octobre 1978, à 49 ans, après des années de lutte contre un cancer du poumon. (<em>Pool LOCHON/SIMON/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
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    Jacques Brel et Thérèse Michielsen, l’amour à sens multiples

    Au soir de sa courte vie, alors que Jacques Brel vivait depuis cinq ans retiré dans les îles Marquises. Une autre femme que Thérèse partageait alors son quotidien. L’actrice Maddly Bamy, rencontrée en 1971 sur le tournage de L’Aventure c’est l’aventure, l'accompagna en effet jusqu'à son agonie, achevée le 9 octobre 1978, à 49 ans, après des années de lutte contre un cancer du poumon. (Pool LOCHON/SIMON/Gamma-Rapho via Getty Images)
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En dépit de ses nombreuses infidélités, jamais Jacques Brel ne divorça de Thérèse. Laquelle était même devenue, en 1962, la directrice de la maison d’édition de l’artiste, les éditions Pouchenel. Dans une lettre qu’il lui adressa avant sa mort (et publiée des années plus tard), ce dernier esquissa les contours de cette relation non conventionnelle : "<em>Peut-être sommes-nous maintenant au-dessus ou plutôt par-delà l’amour ? Complices, gentils et tendres.</em>" Peut-être est-ce le lot de tous les "vieux amants"… (<em>GREGORY BOISSY/AFP via Getty Images</em>)
Thérèse Michielsen rencontre Jacques Brel à la fin des années 1940 à la Franche Cordée, mouvement de jeunes catholiques. "<em>Quel est ce farfelu qui remuait énormément d'air autour de lui ? À un moment donné, après quelques réunions où il était là, j'ai dit</em> : 'Si ce type vient encore, moi je ne viens plus…'", confiera-t-elle bien des années plus tard à <em>Paris Match</em>. On a connu des premiers pas plus complice… (<em>Instagram @jacquesbrel.fan</em>)
Il faut dire que lors de leur première rencontre, Jacques Brel, qui travaille alors dans la cartonnerie familiale, n’a pas ménagé Thérèse Michielsen. C’est en effet de manière assez brusque qu’il a invité pour la première fois la jeune femme, un rien timide, à danser lors d’une fête, avant de la laisser plantée seule au milieu de la pièce, sans même lui offrir un verre. Une certaine idée de la classe. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
Fort heureusement, Jacques Brel se rattrape dès le lendemain, et l’attend devant chez avec un petit bouquet de fleurs à la main. Durant trois heures, le grand échalas va faire le pied de grue sous une pluie glacée, jusqu’à ce que Thérèse le remarque et descende pour le remercier. Les deux tourtereaux échangent alors leur premier baiser. (<em>Philippe Bataillon\INA via Getty Images</em>)
À cette époque, Brel n’est pas encore devenu le chanteur à succès qui triomphera des semaines durant sur la scène de l’Olympia, après avoir sué jusqu’à la dernière goutte d’eau. Pour l’heure, il n’est que Jacques, un jeune homme fraîchement sorti du service militaire, sans diplôme, qui bricole des chansons sur sa guitare et trompe l’ennui au service commercial de Vanneste & Brel, l’entreprise de son père. Il songe très sérieusement à se reconvertir en tant qu'éleveur de poules, cordonnier… Ou auteur-compositeur. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
Parallèlement à cette vie morne et ennuyeuse, Jacques Brel file le parfait amour avec Thérèse, qu’il surnomme affectueusement "Miche". À telle enseigne qu’il l’épouse le 1er juin 1950, à 21 ans à peine. Un an plus tard, en décembre 1951 naît la première fille du couple, Chantal. France, sa cadette, viendra au monde deux ans plus tard. (<em>Instagram @fondationbrel</em>)
De cette époque, Thérèse, qui est alors secrétaire dans une entreprise d’électricité, gardera toujours un souvenir ému : "<em>J’ai connu avec Jacques trois ans de bonheur merveilleux quand il travaillait à la cartonnerie de son père. Mais depuis qu’il est chanteur, j’ai décidé de passer inaperçue</em>", déclarera-t-elle à <em>France Dimanche</em>, des années plus tard. (<em>Instagram @jacquesbrel.fan</em>)
Dès les premiers mois de leur mariage, Jacques Brel a décidé de donner corps à ses rêves de scènes. Il tourne dans les cabarets bruxellois du quartier de l'"îlot sacré", imposant d’emblée sa puissance lyrique, au grand dam de sa famille qui lui imaginait un autre destin. En 1953, il enregistre d’ailleurs un disque maquette qui arrive à son insu dans les mains de Jacques Canetti, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre Les Trois Baudets. (<em>Pierre Vauthey/Sygma/Sygma via Getty Images</em>)
Séduit par les chansons qu'il vient d'entendre, Canetti appelle Jacques Brel dans la nuit du 1er juin 1953 pour le rencontrer. Alors que sa fille France naît le 12 juillet, le chanteur quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris où il loge dans une petite chambre inconfortable de l'hôtel Stevens à Pigalle. Le début d’une vie nouvelle, dont Thérèse s’éloignera progressivement. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
Pourtant, au début de sa carrière parisienne, Jacques Brel, qui peine à s’imposer dans le monde de la musique, fait venir son épouse et ses deux fillettes en France. La famille s'installe ainsi à Montreuil, en 1955, l’année où paraît son premier 33 tours. Des retrouvailles de courte durée, puisque le chanteur entame dès lors d’interminables tournées en France et à l’étranger, en compagnie d'artistes tels que Sidney Bechet, Catherine Sauvage, Philippe Clay, avant d’en devenir lui-même la vedette. (<em>Roger Viollet via Getty Images</em>)
En 1958 naît Isabelle, la troisième fille du couple. Jacques Brel amorce alors sa marche vers les sommets. L’année précédente, le morceau <em>Quand on n’a que l’amour</em> lui a offert son premier triomphe populaire. Suivront bientôt <em>La valse à mille temps</em> et <em>Ne me quitte pas</em>, qui lui ouvrent en grand les portes de l’Olympia. Cette dernière chanson n’est d’ailleurs pas anodine : le chanteur l’a en effet écrite pour l’actrice Suzanne Gabriello, avec laquelle il entretient une relation extra-conjugale. (<em>KEYSTONE-FRANCE/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
Au fil des années, d’autres conquêtes viendront s’ajouter au nombre de ces histoires plus ou moins éphémères. Sylvie Rivet, l’attachée de presse de Philips, Annie Girardot ou encore Danièle Evenou partageront ainsi la bohème de l'artiste, pour qui la vie de couple était devenue difficile. Il résumera d’ailleurs sa façon de penser au cours d’une interview restée célèbre, accordée à la télévision belge : "<em>Je crois qu'un homme est un nomade. Il est fait pour se promener, pour aller voir de l'autre côté de la colline. Et je crois que par essence, la femme l’arrête.</em>" Les féministes apprécieront. (<em>REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
Au soir de sa courte vie, alors que Jacques Brel vivait depuis cinq ans retiré dans les îles Marquises. Une autre femme que Thérèse partageait alors son quotidien. L’actrice Maddly Bamy, rencontrée en 1971 sur le tournage de <em>L’Aventure c’est l’aventure</em>, l'accompagna en effet jusqu'à son agonie, achevée le 9 octobre 1978, à 49 ans, après des années de lutte contre un cancer du poumon. (<em>Pool LOCHON/SIMON/Gamma-Rapho via Getty Images</em>)
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Jacques Brel voyait en la femme “l’ennemie”. Une misogynie - dont il se défendit toujours - qui ne l’empêcha pas de céder aux sirènes de l’amour. Homme libre, volontiers volage, l’auteur de Ne me quitte pas accepta même de se glisser dans la camisole du mariage avec Miche, la mère de ses filles. Et bien qu’il lui fût infidèle, jamais il n’en divorça. Le 9 octobre 1978, il y a 42 ans, le chanteur s’éteignait. Retour, en images, sur une histoire non conventionnelle avec celle qu’il surnommait “Miche”, dont la tendresse ne fut jamais absente.