La Cour suprême des Etats-Unis révoque le droit à l'avortement

Chaque État peut désormais choisir si l’avortement est légal ou non sur son territoire.

Coup dur pour les droits des femmes aux États-Unis. Dans une volte-face historique, la très conservatrice Cour suprême des Etats-Unis a enterré vendredi 24 juin l’arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter.

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Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, mais renvoie les États-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique « Roe v. Wade » de 1973 : chaque Etat redevient libre de les autoriser ou non. Le Missouri est le premier État à avoir entériné l'interdiction de l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste a indiqué son ministre de la Justice sur Twitter. Cet État du Sud des États-Unis fait partie des treize à avoir mis en place des « trigger laws », permettant une interdiction automatique, ou du moins rapide, en cas d'annulation de l'arrêt Roe vs. Wade. C'est aussi le cas de l'Arkansas, de l'Idaho, du Kentucky, de la Louisiane, du Mississipi, du Dakota du Nord et du Sud, de l'Oklahoma, du Tennessee, du Texas, de l'Utah et du Wyoming. Quinze autres États préparent, depuis des mois, leur arsenal juridique allant en ce sens.

Le 2 mai dernier, le site d’information « Politico » publiait le projet d’arrêt de la Cour suprême, porté par le juge conservateur Samuel Alito. Le document, sans valeur définitive mais rédigé après un vote...

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