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Covid-19: Le protocole sanitaire à l'école est "pénible", reconnaît Blanquer

Cette stratégie de trois tests anti-Covid en quatre jours est un casse-tête pour les pharmacies, les écoles et les familles.

COVID-19 - La stratégie de tests dans les écoles est “pénible”. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, l’a reconnu ce lundi 10 janvier sur le plateau des “4 Vérités” de France 2, le protocole sanitaire à l’école, qui s’appuie sur un cycle de trois tests en 4 jours, est contraignant.

À tel point que le ministère a dû l’alléger seulement quelques jours après sa mise en place, car les pharmacies n’arrivaient pas à suivre la cadence. Désormais, un test reste valable 7 jours, pour éviter de recommencer le processus à chaque fois qu’un élève malade est détecté.

De plus, 11 millions de tests seront délivrés dans les officines cette semaine, a ajouté Jean-Michel Blanquer. Alors, en quoi consiste le protocole sanitaire à l’école à compter de ce lundi 10 janvier? Le Huffpost refait le point.

Les moins de 12 ans, ont eu accès à la vaccination il y a à peine un mois, c’est pourquoi la règle est homogène quel que soit le statut vaccinal de l’enfant. Ainsi, dès la notification d’un élève positif dans une classe, ses camarades doivent réaliser un premier test antigénique ou PCR. Tous ceux pour qui le résultat est négatif peuvent retourner à l’école.

Afin de prendre en compte le temps d’incubation et de s’assurer que l’enfant ne soit pas positif dans les jours qui suivent, des autotests, fournis gratuitement par les pharmacies, sont demandés à J+2 (deux jours après le premier test) puis à J+4 (4 jours après le premier test). À noter que les parents doivent remplir une attestation sur l’honneur après les autotests négatifs. Le site service-public.fr vous propose des modèles pour vous faciliter la tâche.

Éviter le “phénomène de queue”

Toutefois, en cas de test positif, l’isolement est obligatoire pendant 5 jours. Un test antigénique ou PCR est de nouveau demandé en ce 5e jour. Si ce dernier est négatif et que les symptômes ont disparu depuis 48h, l’enfant peut retourner à l’école. Dans le cas contraire, la quarantaine doit durer deux jours supplémentaires, soit 7 jours. Le retour en classe se fait sur présentation d’un résultat négatif.

Grâce à l’allègement concédé le 6 janvier, si un élève se déclare positif à J+2 ou J+4, il n’est pas nécessaire de redémarrer immédiatement un cycle de dépistage pour les autres élèves de la classe ou les contacts à risque. “Le cycle de dépistage ne redémarre que si le second cas confirmé a eu des contacts avec les autres élèves après un délai de 7 jours suite à l’identification du premier cas”, est-il désormais précisé.

Pour s’assurer du bon déroulé des opérations, le ministère “vient en appui par les cellules départementales à toutes les pharmacies et tous les acteurs, y compris les directions d’école, chaque fois qu’ils rencontrent des problèmes”, a souligné le ministre de l’Éducation ce lundi 10 janvier.

Cette organisation “va monter en puissance avec aussi des personnels pour venir en appui des directeurs d’école, département par département, de façon à ce qu’il y ait moins de phénomènes de queue” devant les pharmacies ou laboratoires, où les parents attendent de faire tester leurs jeunes enfants dehors, dans le froid de janvier.

Cette lourde stratégie, martèle le gouvernement, permet à ce que l’école ne ferme pas. Mais cela ne convainc pas les syndicats de professeurs des écoles, qui ont appelé à la grève nationale jeudi 13 janvier pour protester contre ce protocole.

À voir également sur Le HuffPost: Comment bien utiliser un autotest?

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - Covid à l'école: les parents "craquent", les syndicats appellent à la grève

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