Création d'une commission sur l'article 24 de la loi Sécurité globale: Castaner "s'étonne" que LaREM n'ait pas été associée

Christophe Castaner. - Ludovic Marin - AFP
Christophe Castaner. - Ludovic Marin - AFP

Le président du groupe LaREM à l'Assemblée nationale a fait part de "son étonnement" aux députés de son groupe ce jeudi soir, alors que Jean Castex a dit vouloir mettre en place "une commission indépendante chargée de proposer une nouvelle écriture de l'article 24" de la proposition de loi "Sécurité globale".

Cet article prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers et gendarmes. Il a déjà été voté en première lecture par l'Assemblée nationale et doit désormais être soumis au Sénat.

Une réunion entre Darmanin et le groupe LaREM mardi

Ce jeudi soir, l'ancien ministre de l'Intérieur regrette ainsi la méthode, la prise de décision et le contenu de la décision gouvernementale, estimant que le groupe LaREM dont il est désormais président n’a pas été associé.

"J'ai fait part au Premier ministre de mon étonnement", écrit Christophe Castaner aux députés LaREM. "Je lui ai demandé que l'objet de cette commission, au-delà de l'article 24, porte aussi sur le droit d'informer et la liberté de la presse. La lettre de mission nous sera ainsi présentée".

"Nous continuerons d'affirmer notre volonté de protéger tant les forces de l’ordre que la liberté d’expression", poursuit-il. Et d'ajouter: "Cette défense des libertés est au cœur de notre ADN. L'actualité n’a malheureusement pas facilité cette perception, et j’ai condamné très fermement l’agression intolérable révélée aujourd’hui".

Selon nos informations, une réunion spéciale est prévue entre Gérald Darmanin et le groupe parlementaire mardi prochain à 17 heures, à l'issue des questions au gouvernement. La semaine passée, Christophe Castaner défendait la proposition de loi Sécurité globale, estimant qu'"il ne s'agissait pas d'interdire aux journalistes de filmer" les forces de l'ordre.

Article original publié sur BFMTV.com