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Crack à Paris : Hidalgo va saisir la CEDH

La maire de Paris veut contester une décision de la préfecture de police, qui entend à nouveau déplacer les toxicomanes.
La maire de Paris veut contester une décision de la préfecture de police, qui entend à nouveau déplacer les toxicomanes.

Empêtrée dans une campagne présidentielle cauchemardesque, Anne Hidalgo n'en abandonne pas pour autant Paris. La maire socialiste veille sur les affaires de la ville, et notamment sur le dossier du crack. Jeudi 27 janvier, elle a fait connaître son intention de saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), afin de s'opposer à un nouveau déplacement des consommateurs de crack.

Récemment, la préfecture de police de Paris a, en effet, fait part de son intention d'installer les toxicomanes dans une friche ferroviaire de Bercy. Un projet qu'Anne Hidalgo compte contester devant la CEDH pour deux raisons. La candidate du PS à l'élection présidentielle reproche au préfet Didier Lallement la « non-prise en compte de la sécurité des riverains et des personnes qui habitent à proximité de ces lieux de deal et de consommation », et de traiter les toxicomanes d'une façon « indigne, qui n'a plus rien à voir avec le respect des droits humains ».

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« La saisine de la CEDH est impossible », a réagi sur Twitter son opposante LR au Conseil de Paris, Rachida Dati. Selon la jurisprudence de la CEDH, une collectivité territoriale n'est pas fondée à saisir cette juridiction. En outre, selon la Convention européenne des droits de l'homme, « la Cour ne peut être saisie qu'après l'épuisement des voies de recours internes ».

Mais selon un message transmis à l'AFP par un avocat de la ville, Me Régis Froger [...] Lire la suite