Crimes et délits LGBTphobes : pourquoi seulement 20% des victimes portent plainte ?
Une prise en charge à améliorer. Ce lundi 6 mars, la Délégation interministérielle à la lutte contre la haine anti-LGBT (Dilcrah) a publié un rapport très attendu, réalisé en collaboration avec le Conseil de l’Europe, sur le système de lutte contre les actes anti-LGBT en France. Comme le rapporte Têtu, on y apprend qu’il existe un cadre législatif "dense" pour faire face aux crimes et délits LGBTphobes. Toutefois, "relativement peu" de victimes de menaces ou de violences LGBTphobes portent plainte – environ 20 % seulement pour les victimes de crimes et délits, selon le rapport. Ce chiffre tombe même à 5 % pour les victimes d’injures, indiquait le ministère de l’Intérieur en 2021.
Des données étonnantes quand on sait que plus de la moitié des personnes LGBT+ (55 %) rapportent avoir subi des violences liées à leur orientation sexuelle ou identité de genre, d’après la Dilcrah. Comment expliquer un tel contraste ? "Il y a un décalage entre le cadre juridique très protecteur et l’application réelle du droit", déplore le rapport. Les victimes LGBT+ "sont confrontées à la complexité et à la faible lisibilité de l'arsenal législatif", ainsi qu'à un accompagnement "inégal" selon les territoires. La Dilcrah pointe aussi des associations "qui ne se parlent pas toujours" et l’accueil parfois encore difficile des personnes LGBT dans les commissariats lors des dépôts de plainte.
Pour répondre à ces faiblesses et améliorer l’accès au droit des personnes LGBT+, le rapport émet une série de recommandations. (...)
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