Cris, châtiments corporels, punitions : les méfaits d’une éducation « à la dure » sur la santé mentale des enfants

Dans une étude menée auprès de 7 507 enfants âgés de 3, 5 et 7 ans, et publiée ce 31 mars dans la revue Psychiatric Sciences (Source 1), des chercheurs mettent en évidence les effets délétères d’une éducation sévère, stricte voire violente sur la santé mentale des enfants.

Plus précisément, une équipe de deux chercheurs irlandais et britannique rapporte avoir observé que les enfants exposés à une forte discipline, à une éducation sévère, à l’âge de 3 ans étaient 1,5 fois plus susceptibles que les autres de souffrir de symptômes de troubles mentaux classés « à haut risque » à l’âge de 9 ans.

Par « forte discipline » et éducation sévère, les chercheurs entendent ici la présence de violences physiques ou psychologiques, impliquant de crier sur l’enfant, de pratiquer des châtiments corporels de manière routinière, d’isoler l’enfant lorsqu’il n’obéit pas, de nuire à son estime de soi, ou de le punir de manière imprévisible selon l’humeur parentale.

Les chercheurs ont ici utilisé un outil d’évaluation standard de la santé mentale des enfants, appelé questionnaire sur les forces et les difficultés (SDQ en anglais). Chaque enfant a alors reçu un score sur 10 pour notifier ses symptômes d’extériorisation (impulsivité, agressivité) et d’intériorisation (anxiété, retrait social) de problèmes mentaux, à l’âge de trois, cinq et neuf ans. Environ 10 % des enfants de l’étude appartenaient à un niveau à haut risque de mauvaise santé mentale,...

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