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« On culpabilise les jeunes filles dans tout l’ouvrage » : la rédaction a relu le « Dico des filles »

Vingt ans après la sortie du premier tome, deux journalistes du ELLE se replongent dans les pages de cette bible pour adolescentes, aux idées souvent conservatrices.

Le « Dico des Filles » nous a accompagné tout au long de notre adolescence. Sorti en 2002, le premier tome est un carton, avec son million d’exemplaire vendu entre 2002 et 2013, selon son autrice Dominique-Alice Rouyer. Girly, instructif et sans filtres, il a fait l’unanimité auprès des jeunes filles de la génération Z.

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Ados, nous le collectionnions, impatientes de recevoir une nouvelle édition chaque année. Au fil de ses 250 pages, nous découvrions un lexique décomplexé : « règles », « préservatif », « masturbation », « fille/garçons » ... Bref, des thèmes qui nous travaillaient à l’âge de la puberté et de la découverte de notre sexualité.

À 25 ans, nous sommes retombées sur les définitions données par les éditions Fleurus (un éditeur proche du courant catholique de gauche, selon Babelio) et ce que nous avons lu nous a laissées perplexes.

Les préados, des « allumeuses » ?

Les informations données par le « Dico des filles » sont moralisatrices, biaisées et archaïques. Parfois même, des “fake news” se cachent dans ces pages de papier glacé. Parmi les passages les plus choquants, la condamnation systématique de l’avortement – que ce soit dans l’édition 2008 ou de 2018, dix ans plus tard. « Acte grave », « immoral », « situation d’échec » : l’IVG n'est pas encouragée par l’autrice. Et dire que nous lisions religieusement ces pages...

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