« Culsmétique » : votre anus a-t-il vraiment besoin d’une routine beauté ?

A l'image de cette statue romaine, le derrière était bien moins tabou dans l'Antiquité.

Après s’être attaquée à nos visages imparfaits, à nos cheveux cassants ou à nos poils trop longs, l’industrie cosmétique cible un sujet bien plus profond : notre anus. Entre injonctions et marketing, faut-il céder aux sirènes du séant parfait ?

Le business de l’anus propre se développe et séduit. Demandez à quiconque revient d’un séjour au Japon, il vous répondra avoir adoré la sensation de l’eau qui sillonne entre ses fesses, les jets tièdes et les sièges chauffants des toilettes locales. Une norme dans de nombreux foyers d’Asie du Sud-Est, qui préfèrent l’eau au papier toilette. Plusieurs marques l’ont bien compris et s’attèlent à préserver nos fesses, en allant jusqu’à proposer des sérums et autres onguents liftants. « Hydrate la peau sèche, blanchit et régule la couleur de la peau. » Voici quelques-unes des promesses du Hole Serum, le sérum « du trou » lancé par la marque Asset, et vendu 47,60 dollars, soit 45 euros. Le prix à payer pour avoir un anus rayonnant.

Après le skincare, le holecare, que l’on peut traduire par la « culsmétique », ajoute notre discret orifice à la liste des zones à entretenir. Pourquoi s’intéresse-t-on autant à cet orifice qui n’a jamais littéralement jamais regardé personne ?

L’anus, trou tabou ?

Depuis que l’Homme existe, et son anus avec lui, les traces de l’existence de ce dernier ne manquent pas. Excréments, hygiène, sexualité, médecine... Nos interactions avec l’orifice en question sont nombreuses et naturelles, bien que longtemps demeurées cachées. La théorie freudienne avance qu’en se développant, l’enfant comprend l’usage de son anus et découvre ses déjections. Instinctivement et au contact des...

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