La dépression ne serait-elle finalement pas liée à la sérotonine ?

Nombre d'études se sont concentrées sur la sérotonine pour tenter de trouver l'origine de la dépression. Une équipe de scientifiques en a passées 17 en revue, et a remis leurs découvertes en question.

Voilà 60 ans que la dépression est attribuée à un taux faible de sérotonine dans le cerveau. Une corrélation qui vient d’être remise en question par Joanna Moncrieff, de l’University College de Londres. Avec son équipe, ils ont passé en revue 17 études, qui incluaient des centaines de milliers de personnes souffrant de dépression ou non. En épluchant ces travaux, les chercheurs n’ont pas pu prouver qu’une activité ou qu’une quantité faibles de sérotonine causent bien la maladie. Cette découverte pourrait remettre en cause les politiques sanitaires concernant la dépression puisque, comme la revue « New Scientist » l’a rappelé ce 20 juillet, « les antidépresseurs les plus populaires, connus comme inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI), [ont pour but d’augmenter] la disponibilité de sérotonine dans le cerveau ».

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Antidépresseurs SSRI : un fonctionnement par effet placebo ?

« Il est difficile de mesurer les niveaux de sérotonine en direct dans le cerveau, donc les 17 études se sont intéressées à la dépression et aux proxys de la sérotonine », a avancé Joanna Moncrieff, interrogée par le média spécialisé. Parmi ces derniers, on trouve des molécules dans le fluide cérébral qui résultent de sa décomposition, les niveaux de récepteurs de sérotonine et à quel point ils sont actifs, ou encore l’hypothèse...

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