Le défi fou d’Anthony Jelonch

SÉBASTIEN MUYLAERT/MAXPPP

L’image est encore dans toutes les mémoires. Dimanche 26 février, Tournoi des Six Nations, 24e minute d’un France-Écosse (32-21) venteux et électrique. Les joueurs au Chardon attaquent côté droit. Anthony Jelonch se sacrifie pour éviter l’essai en bout de ligne de l’ailier-bulldozer Van der Merwe. Le plaquage est aussi spectaculaire qu’efficace mais le Français se fige immédiatement derrière la ligne de touche. Son genou gauche a lâché. Déjà amoindri par l’agression de Gilchrist d’entrée de jeu — un violent coup d’épaule en pleine tête qui a valu un carton rouge à l’Écossais —, le troisième ligne des Bleus quitte la pelouse du Stade de France, regard embué, moral en berne. Le lendemain, l’IRM confirme les craintes du staff : rupture du ligament croisé interne du genou gauche.

« Ce genre de blessures, on en connaît le protocole, souffle alors Fabien Galthié. C’est six mois, minimum, opération et rééducation comprises. » Le diagnostic du sélectionneur est (volontairement ?) optimiste ; un, voire deux mois supplémentaires ne seraient pas de trop pour que le natif de Vic-Fezensac, dans le Gers (qui est aussi la commune de naissance de l’ancien Premier ministre Jean Castex), retrouve l’intégralité de ses moyens. Mais ils lui feraient rater le rendez-vous d’une carrière, devant son public, sa famille, ses amis…

En avance sur tous les protocoles de rééducation

En plein accord entre le joueur, son club du Stade toulousain et la FFR, l’opération rétablissement est lancée. Avec u...


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