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Défiance envers la police: Bertrand défend Darmanin avant d'accabler Macron, "le seul responsable"

Xavier Bertrand ce dimanche sur le plateau de BFMTV. - BFMTV
Xavier Bertrand ce dimanche sur le plateau de BFMTV. - BFMTV

"Il faut qu'on arrête de le rendre responsable de tout." Du projet de loi "sécurité globale" à sa gestion des violences policières, Gérald Darmanin, en poste depuis seulement quelques mois, est critiqué par une grande partie de l'opposition et jusque dans la majorité. Xavier Bertrand, s'il a assuré ne vouloir être ni l'avocat du ministre de l'Intérieur ni son procureur, a tout de même pris sa défense, ce dimanche, dans BFM Politique.

Le président de la région des Hauts-de-France, proche de Gérald Darmanin avec qui il a évolué au sein de l'UMP, devenu LR, a été questionné sur les mots employés par le locataire de Beauvau concernant l'affaire Michel Zecler, le producteur de musique noir roué de coups par plusieurs policiers à Paris le 21 novembre. "Lorsqu'il y a des gens qui déconnent, ils doivent quitter l'uniforme", avait-il indiqué jeudi soir sur France 2.

"J'aurais des reproches à lui faire s'il n'avait pas annoncé qu'il proposerait à l'issue de l'enquête la révocation des policiers. Là il aurait failli à sa mission. Mais il faut qu'on arrête de le rendre responsable de tout, des tensions dans le pays, parce qu'il n'est là que depuis quelques mois", a répondu Xavier Bertrand, avant d'attaquer Emmanuel Macron.

"Le seul qui soit là depuis le début du quinquennat c'est le président de la République. C'est lui qui a fait ces choix précédents de ministres de l'Intérieur. C'est lui qui, on le voit bien, n'est toujours pas à l'aise sur ces questions. Le seul responsable de tout ça c'est Emmanuel Macron", a-t-il affirmé.

Un président de la République "chaméléon"

Selon Xavier Bertrand, le chef de l'Etat a montré, lors du débat du second tour de l'élection présidentielle de 2017, que les sujets de sécurité et de protection des Français "ne sont pas dans son ADN".

"Aujourd'hui on a quoi? On a un président de la République chaméléon qui, au fil des circonstances, change d'avis et d'attitude. Où est la sincérité?", a-t-il encore critiqué Emmanuel Macron.

L'homme politique, dont la candidature à la présidentielle de 2022 est pressentie depuis plusieurs mois, a assuré qu'il aurait une politique "totalement différente" du chef de l'Etat s'il était à sa place. En particulier "en matière de sécurité, de justice, de lutte contre l'immigration clandestine et de lutte contre le terrorisme islamiste".

Xavier Bertrand a, en tout cas, estimé, sur notre plateau, que "le moment n'est pas venu" d'annoncer sa candidature, sa priorité étant de protéger les six millions d'habitants des Hauts-de-France.

Article original publié sur BFMTV.com