Les députés rejettent la proposition de loi visant l'inéligibilité des auteurs de violences conjugales
Le texte de loi qui proposait d’infliger une peine d’inéligibilité aux auteurs de violences « aggravées » a finalement été rejeté, ce mardi 7 mars, par l’Assemblée nationale. Au cours de débats très agités, la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé, à l’origine de la proposition, a été accusée « d’instrumentalisation ».
Dans une ambiance électrique, la proposition de loi d’Aurore Bergé visant à imposer une peine d’inéligibilité aux auteurs de violences « aggravées », notamment conjugales ou intrafamiliales, a été rejetée par l’Assemblée nationale ce mardi 7 mars.
Au cours des débats, la présidente du groupe Renaissance a été maintes fois prise à partie, accusée d’instrumentaliser des cas personnels à des fins politiciennes. Le texte a été concocté dans la foulée de la condamnation pour violences conjugales du député du Nord Adrien Quatennens (La France Insoumise, LFI).
La majorité accusée d’instrumentaliser le cas Quatennens par LFI
Lors de l’examen de sa proposition, Aurore Bergé est apparue émue aux larmes tout en réaffirmant sa « sincérité » sur le sujet. « Aucune femme dans cet hémicycle n’a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences. Aucune femme », a-t-elle déclaré en direction des bancs réservés aux députés LFI-NUPES. La voix chevrotante, elle a ajouté : « Je sais de quoi je parle. »
Le texte de loi a vraisemblablement été conçu pour mettre à mal LFI qui se déchire depuis des mois autour du cas Quatennens. Mais le rejet de la proposition a par ailleurs confirmé une autre fracture, celle qui affecte la majorité. Pour l’emporter, il a manqué 27 voix à la coalition présidentielle, soit les suffrages du MoDem de François Bayrou et ceux d’Horizons, le groupe...
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