Dérèglement climatique : pourquoi la hausse des températures pourrait être plus marquée en France que dans le monde

"Nous devons préparer notre pays à une évolution des températures de +4 degrés". Cette phrase sans concession, parue dans le Journal du dimanche le 20 mai 2023, est signée Christophe Béchu. Le ministre de la Transition écologique a dévoilé le 23 mai 2023 un document inquiétant. L'occasion de lancer une consultation publique autour de la construction d'une trajectoire de référence pour l’adaptation au changement climatique. Dans ce texte, qui s'inscrit dans la Stratégie française énergie-climat voulue par le gouvernement, le ministre s'appuie sur deux scénarios. Dans le premier, les températures en France pourraient monter de 2°C d'ici à 2100. Dans le deuxième ? L'augmentation serait de 4°C dans le pays, bien plus qu'ailleurs dans le monde. "On a qualifié le premier scénario d’optimiste et le second de pessimiste, mais en réalité c’est plutôt de scénario réaliste qu’il faut parler", assurait Christophe Béchu dans le JDD. Selon le ministre, qui cite les "derniers travaux des experts du Giec", "si tous les États du monde n’accentuent pas leurs efforts pour diminuer encore leurs émissions, on se dirige vers un réchauffement de +2,8 et +3,2 degrés en 2100 en moyenne au niveau mondial, ce qui correspond à +4 degrés pour la France car l’Europe se réchauffe plus vite".

Les scénarios, déjà inquiétants au niveau mondial, le sont encore davantage pour la France. Mais pourquoi ? Car "sur les continents et en particulier en Europe, le réchauffement constaté est plus important que la moyenne (...)

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