Désobéissance civile : Pour Sophie Binet, Éric Dupond-Moretti doit « réviser son Histoire »

REUTERS/Stephanie Lecocq

Devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les violences survenues lors des manifestations du printemps dernier, notamment à Sainte-Soline, Éric Dupond-Moretti avait dénoncé jeudi la « petite musique de la désobéissance civile » répétée par « l'extrême gauche ». « On a le droit, disent certains, quand on est porteur d'une cause légitime, de ne plus obéir à la loi. C'est infernal », avait regretté le ministre de la Justice. Vendredi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a invité le membre du Gouvernement « à réviser son Histoire » en réaction à ses propos de la veille. « Il faut qu'il fasse quelques révisions pour savoir que la désobéissance civile, elle est par nature pacifique. Qu'elle est à l'origine de nos principaux acquis sociaux et sociétaux », a-t-elle commencé par expliquer.

« Sans désobéissance civile, il y aurait encore de l'apartheid, des lois racistes aux États-Unis et les femmes n'auraient toujours pas le droit de vote », a continué la responsable syndicale, citée par l'Agence France-Presse avant le procès des organisateurs des manifestations contre les bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

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Des « comparaisons scandaleuses »

Sophie Binet estime qu'il y a « besoin de rappeler au ministre de la Justice que la liberté, ce n'est pas d'obéir à la loi (...) c'est aussi d'agir et de dénoncer des lois injustes, d...


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