« Pas d'argent public sans égalité » femmes-hommes, plaide le Haut Conseil à l'égalité
Les dépenses publiques devraient être systématiquement assorties de contreparties visant à favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes, plaide mardi le Haut Conseil à l'égalité femmes-hommes (HCE), une instance consultative placée auprès du Premier ministre.
Dans un « plaidoyer pour un financement public au service de l'égalité », le HCE appelle le gouvernement et les candidats aux législatives à « s'emparer de la question budgétaire pour donner une assise réelle » à la cause de l'égalité entre les sexes. En matière de dépenses publiques, « les milliards pleuvent comme jamais », mais « n'atterrissent pas » chez les femmes, déplore Sylvie Pierre-Brossolette, la présidente du HCE.
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La crise du Covid-19 en a été un bon exemple, souligne le Haut Conseil : les femmes ont été « en première ligne » mais « semblent avoir été oubliées » ensuite dans le plan de relance du gouvernement. Selon une étude de la Fondation des femmes citée par le HCE, « sur les 35 milliards d'euros du plan de relance fléchés pour des aides sectorielles, seulement 7 milliards ont été dédiés à des emplois majoritairement occupés par des femmes ».
« Pas un euro d'argent public ne doit être dépensé sans une contrepartie »
Pour remédier à ces déséquilibres, le HCE propose d'appliquer le principe d' « égaconditionnalité ». « Ce mot compliqué recouvre un principe simple : pas un euro d'argent public ne doit être dépensé sans une contrepartie en matière d'égalité femmes-hommes », résume Sylvie Pierre-Brossolette.
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