Debout les bouquinistes !
Ah, maudites boîtes ! Cachez ces images que je ne saurais voir. C’est le sentiment qui domine depuis la décision prise par la préfecture de Paris d’enlever les 650 boîtes couleur wagon qui jonchent les quais lors de la cérémonie d’ouverture des prochains JO de Paris. Un an jour pour jour avant ce cérémonial, qui se tiendra le 26 juillet 2024 pour une durée de quatre heures seulement, les bouquinistes parisiens ont été surpris d’apprendre par courrier qu’ils étaient priés de décamper. Depuis cette décision d’autant plus inique qu’elle semble aussi irréaliste dans sa faisabilité – 650 boîtes à démonter en une semaine –, l’émotion a gagné les réseaux sociaux. Certes, rien à voir avec les polémiques capables d’enflammer X (ex-Twitter) sur une petite phrase. Cependant, cette information continue, un mois et demi après la mise en ligne d’une pétition dénonçant cette décision ubuesque – plus de 130 000 signatures pour la Sauvegarde des bouquinistes des quais de Seine sur la plateforme Change.org –, de gagner du terrain. Pas un jour sans une nouvelle photo rappelant combien les bouquinistes participent au rayonnement de la France. On y voit Jean Seberg s’évadant quai des Grands-Augustins du tournage d’À bout de souffle, l’esprit absorbé par une lithographie sous le regard des tours de Notre-Dame. On y trouve Simone Signoret, cigarette dans une main et un livre dans l’autre, devant une boîte du quai de Montebello ou bien Gérard Philipe donnant la réplique à Colette Richard devant u...