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Le dernier amour de Georges Clemenceau

Pour son premier livre, Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France Télévisions, a choisi de raviver la dernière histoire d'amour de Georges Clémenceau.

D'emblée, la curiosité nous assaille. Pourquoi Nathalie Saint-Cricq, journaliste aguerrie, experte des us et des dérives de la Ve République, a-t-elle choisi de faire un bond dans le passé ? Est-ce parce que notre présent est dépourvu de romance ? Est-ce parce que notre vie politique est en panne de romanesque ? Sa démarche nous rappelle celle de Françoise Giroud qui, en 1995, consacrait un livre, « Cœur de tigre », à l'ancien président, animée par la nostalgie pour un homme d'État « à l'âme ardente ». Pari réussi. Jusqu'au crépuscule de sa vie, Clemenceau se comporte en jouvenceau éperdu. Il a 80 ans passés, en mai 1923, quand son ultime conquête franchit le seuil de son bureau de la rue Franklin. Marguerite Baldensperger, éditrice chez Plon, est venue lui proposer d'écrire un livre. La silhouette et la beauté de cette femme mariée de 40 ans attirent l'œil du vieux fauve. Mais également la blessure secrète qu'il décèle dans son regard. Marguerite porte le deuil indicible de sa fille aînée, qui s'est donné la mort. Depuis ce premier entretien, ils s'aimeront envers et contre tous. L'auteure divulgue une part de leur correspondance en même temps qu'elle invente – avec une habile imagination – le journal de Marguerite, prisonnière des convenances de son temps, fascinée par son amant moustachu que la vieillesse n'atteint pas. Les mots de Clemenceau sont vibrants, affectueux, pressés de désir. Et leur liaison est aussi l'occasion...

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