Des photos de mariage révèlent un début de cancer de la peau

Deborah Crofts n’allait pas laisser une petite tâche sur sa poitrine gâcher son mariage. Sur une photo prise durant son mariage en Février 2007, une plaque rouge est clairement visible au-dessus de l’encolure de sa robe ivoire sans bretelles. Bien entendu, de nombreuses mariées remarquent des imperfections sur leur corps une fois leur robe enfilée, mais d’après le New Zealand Herald, « à cause de l’excitation liée à ce grand jour, elle l’a rapidement oubliée ».

La fonctionnalité Timehop de Facebook a permis à cette mariée Néo-zélandaise de réaliser qu’une lésion potentiellement cancéreuse était visible sur son corps le jour de son mariage. (Photo : Getty)

Ce qu’elle avait pris pour un bouton était en fait le premier symptôme d’un cancer de la peau.

Deborah Crofts et sa grand-mère Vera Bindon, le jour de son mariage. (PA Real Life/A.V.I Auckland NZ)

D’après la publication, le bouton aurait continué à poser des problèmes à Deborah durant les années qui ont suivi. Il saignait continuellement dans la douche, puis une croute se formait, et le cycle « sans fin » recommençait. Bien qu’il n’ait jamais grossi durant cette période, il n’a jamais guéri et refusait de s’en aller, a expliqué la mère de 41 ans au New Zealand Herald.

Deborah l’ignorait encore, mais d’après l’American Cancer Society, un des symptômes marquants du carcinome basocellulaire sont des « plaies ouvertes (qui peuvent être suintantes ou recouvertes d’une croûte) qui ne guérissent pas ou guérissent puis réapparaissent ».

Un an après, Deborah a finalement décidé de se faire examiner par un médecin, et comme vous l’avez deviné, il lui a diagnostiqué un cancer à carcinomes basocellulaires. D’après la fondation contre le cancer de la peau, il s’agit du plus fréquent des cancers de la peau. Lorsque Deborah a appris le diagnostic, elle a avoué avoir été « choquée et effrayée ». Dans la publication, elle a expliqué « Je n’aimais pas le mot ‘cancer’, il était effrayant ». Mais son anxiété s’est quelque peu dissipée lorsque le médecin lui a expliqué que les cellules cancéreuses pourraient être retirées chirurgicalement et qu’elle n’aurait pas à suivre de traitement chimiothérapique, a rapporté le New Zealand Herald.

Deborah Crofts et son mari Martyn le jour de leur mariage. (PA Real Life/A.V.I Auckland NZ)

Le bouton de Deborah a été retiré chirurgicalement sous anesthésie locale, elle était donc pleinement éveillée. D’après la publication, l’opération lui a laissé une « grosse » cicatrice sur la poitrine, et depuis, d’autres zones de son corps comme son front, son dos et sa poitrine ont également été traitées.

D’après Deborah, c’est la fonctionnalité Timehop de Facebook qui lui a brutalement fait comprendre qu’elle était atteinte du cancer de la peau depuis au moins 2007. L’application retrouve des photos « souvenir » et encourage l’utilisateur à les poster de nouveau — mais dans le cas de Deborah, il lui a permis de réaliser que le petit bouton ennuyeux qu’elle avait le jour de son mariage était en réalité quelque chose de bien plus sérieux.

Aujourd’hui, Deborah Crofts connait les signes avant-coureurs du cancer de la peau, elle est donc moins effrayée lorsqu’elle remarque des tâches suspectes. « J’ai eu tellement de récidives que je pense juste : pas encore un », a-t-elle dit au New Zealand Herald. Mais elle sait également que le traitement lui permet d’être soignée immédiatement.

Photo : Deborah Crofts/JustGiving

La fondation contre le cancer de la peau a révélé que plus de 4 millions de cas de carcinomes basocellulaires étaient diagnostiqués par an aux États-Unis, mais ils métastaseraient rarement au-delà de leur localisation initiale. Cela dit, un grain de beauté suspect — en particulier s’il ne cicatrise pas après deux semaines — ne devrait pas être pris à la légère. « Il peut vous défigurer s’il n’est pas traité à temps », explique le site de la fondation.

Le traitement post opératoire de Deborah, en plus de l’exérèse des lésions cancéreuses, lui impose l’application d’une crème topique. Mais ça n’est pas seulement une crème pour guérir : elle « réagit également avec la peau en cas de détection de cellules cancéreuses, et les traite comme une infection », a rapporté le New Zealand Herald. Ce que la crème a révélé à Deborah, c’est une « grande zone de peau sous mon cou sur laquelle est apparue une grosse éruption, cela a révélé la présence de nombreuses cellules cancéreuses microscopiques ».

Photo : Deborah Crofts/JustGiving

La mère Néo-zélandaise a explication dans la publication que le fait d’avoir vu les cellules malignes cachées se transformer en une éruption visible était encore plus effrayant que la chirurgie. Elle a ajouté « Je n’ai pas aimé penser que la crème était sur ma peau lorsque mon fils m’a câlinée, mais j’ai vérifié avec le médecin, et cela ne représente aucun danger ».

Mais quelle est la cause du cancer de Deborah ? Elle a expliqué dans la publication qu’elle pensait avoir été trop exposée aux UV lors de son enfance dans le pays ensoleillé qu’est la Nouvelle-Zélande. La fondation contre le cancer de la peau confirme que « la combinaison d’une exposition à long terme au soleil durant votre vie avec des expositions intenses occasionnelles (telles que des bains de soleil) peut causer des dommages allant jusqu’au cancer à carcinomes basocellulaires. La fondation explique également que les peaux claires et rousses ainsi que les personnes aux yeux clairs sont les plus sensibles, « toute personne ayant déjà été exposée au soleil dans sa vie peut développer un cancer de la peau ».

Heureusement, Deborah n’a plus besoin de traitement pour le moment. Elle se protège du soleil, utilise de la crème solaire et porte des chapeaux, des lunettes de soleil et des vêtements qui couvrent ses épaules. Elle est également très vigilante concernant la protection de ses enfants. « L’année dernière, j’étais à deux doigts de pleurer lorsque mon fils n’avait pas de chapeau ni de crème solaire à l’école et que la journée était plus ensoleillée que prévu », a-t-elle dit au New Zealand Herald.

Son histoire nous rappelle qu’il faut rester vigilant. D’après la fondation contre le cancer de la peau, « Les hommes atteints d’un carcinome basocellulaire sont plus nombreux que les femmes, mais de plus en plus de femmes sont atteintes ». Deborah Crofts, qui a expliqué ne jamais avoir été une grande amatrice de bains de soleil, invite régulièrement les hommes et les femmes qui aiment s’exposer au soleil à repenser leurs habitudes. Elle a expliqué au New Zealand Herald « Aucun bronzage ne vaut le stress et les soucis liés au cancer de la peau ».

Kristine Solomon

Rédactrice style et beauté