Des scientifiques évoquent les dangers du tabagisme “ultra passif”

Nous connaissons les dangers du tabagisme passif (second-hand smoke), mais des scientifiques souhaitent nous mettre en garde contre les dangers du tabagisme ultra passif (third-hand smoke). Ce dernier concerne les résidus chimiques laissés par les cigarettes sur les surfaces en intérieur, les vêtements et la peau.

Une nouvelle étude indique que le tabagisme ultra passif peut se répandre à l’intérieur à l’aide de particules en aérosol, même dans un environnement intérieur “non fumeur”. (Photo: Getty)
Une nouvelle étude indique que le tabagisme ultra passif peut se répandre à l’intérieur à l’aide de particules en aérosol, même dans un environnement intérieur “non fumeur”. (Photo: Getty)

Une nouvelle étude publiée mercredi dans le journal Science Advances montre que le tabagisme ultra passif peut contaminer certaines zones intérieures à l’aide de particules en aérosol, même dans un environnement intérieur “non fumeur”, d’après l’auteur de l’étude Peter DeCarlo.

“Un environnement non-fumeur ne vous garantit pas de ne pas être exposé au tabac”, a confié P. DeCarlo.

Une chambre occupée par un fumeur peut tout à fait exposer les habitants suivants qui utilisent le même système CVC à certaines substances à cause du tabagisme ultra passif, et ce sans qu’ils n’aient partagé le même espace directement. (Photo: Getty)
Une chambre occupée par un fumeur peut tout à fait exposer les habitants suivants qui utilisent le même système CVC à certaines substances à cause du tabagisme ultra passif, et ce sans qu’ils n’aient partagé le même espace directement. (Photo: Getty)

Les chercheurs ont découvert que la fumée de l’extérieur pouvait s’immiscer dans une chambre non-fumeur et recouvrir ses surfaces. Certains produits chimiques peuvent circuler à travers des bâtiments par l’intermédiaire des systèmes de climatisation centrale.

Une chambre occupée par un fumeur peut tout à fait exposer les habitants suivants qui utilisent le même système CVC à certaines substances à cause du tabagisme ultra passif, sans qu’ils n’aient partagé le même espace directement. Les chercheurs considèrent également que les produits chimiques liés au tabagisme ultra passif peuvent avoir un impact sur la santé, tout comme le tabagisme et le tabagisme passif.

“La société ne prête pas vraiment attention au tabagisme ultra passif en ce qui concerne la qualité de l’air”, confie Anita Avery, étudiante en doctorat et co-auteure de l’étude. “On reconnaît facilement la présence de polluants chimiques quand on peut les voir ou les sentir, mais cette recherche nous rappelle que nous sommes également exposés à de nombreux produits chimiques auxquels nous ne prêtons pas attention. C’est pourquoi nous devons continuer à étudier ces espaces intérieurs dans lesquels nous passons tellement de temps et ainsi déterminer le profil complet de la composition de l’air”.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Nisean Lorde