Design, écriture, analyse de données… Le boom du travail en ligne payé à la tâche
Après les chauffeurs et les livreurs, l’ubérisation du monde du travail s’est étendue à un autre type d’emplois : le travail en ligne. Des centaines de millions de prolétaires du numérique ont vu le jour ces dernières années, et particulièrement depuis la crise sanitaire. Ils seraient jusqu’à 400 millions à travers le monde, d’après une étude inédite produite par la Banque mondiale, relayée par RFI le 7 septembre dernier. Un bouleversement du monde du travail d’une ampleur phénoménale et qui ne serait qu’à ses prémices, d’après l’enquête.
Ils sont designers, développeurs web, mais aussi informaticiens, rédacteurs, relecteurs ou analystes de données. Payés à la tâche, à temps partiel le plus clair du temps, ils exécutent des actions répétitives, le plus souvent destinées à alimenter des intelligences artificielles. D’après la Banque de France, ce travail invisible de fourmi représenterait déjà plus de 10% du marché du travail mondial.
“Des entreprises de toutes tailles postent des tâches à accomplir sur une plateforme en ligne et un algorithme met en relation chaque tâche avec un travailleur inscrit sur cette plateforme, décrypte auprès de nos confrères Namita Datta, la directrice de l’étude. Le travail s’effectue en ligne, tout comme le paiement.” Il faut ensuite distinguer deux types de jobs, explique-t-elle. D’abord, il y a “les ‘micro-tâches’ qui ne prennent qu’une poignée de secondes à accomplir – par exemple identifier une voiture sur une image et cocher une case. C’est très (...)