Deux Russes fuient vers l'Alaska et demandent asile aux États-Unis

Deux Russes fuient vers l'Alaska et demandent asile aux États-Unis

Deux Russes sont arrivés par la mer en Alaska mardi et réclament l'asile aux États-Unis, ont confirmé jeudi plusieurs responsables de cette région arctique toute proche de la Russie, quelques semaines après la "mobilisation partielle" ordonnée par Vladimir Poutine pour poursuivre la guerre en Ukraine.

"Deux citoyens russes sont arrivés sur une plage près de Gambell", un village de l'île américaine Saint-Laurent, située dans la mer de Bering, à environ 65 kilomètres des côtes russes, ont annoncé les sénateurs de l'Alaska Lisa Murkowski et Dan Sullivan dans un communiqué commun.

Ces deux personnes "ont demandé l'asile aux États-Unis", selon le communiqué.

"Un petit bateau occupé par deux citoyens russes est arrivé sur les côtes de l'Alaska rural" mardi, a confirmé à l'AFP un porte-parole du ministère de la sécurité intérieure.  Le cas de ces deux Russes est examiné "conformément aux lois d'immigration américaines applicables", a-t-il précisé.

"Le peuple russe ne veut pas combattre"

Cet incident montre que "le peuple russe ne veut pas combattre la guerre d'agression de Poutine contre l'Ukraine", a estimé le sénateur Dan Sullivan, cité dans le communiqué. L'élu républicain a encouragé les autorités fédérales "à avoir un plan prêt avec les garde-côtes, au cas où davantage de Russes fuiraient vers les communautés du détroit de Bering en Alaska".

"Nous sommes en contact avec des responsables fédéraux et les habitants de Gambell pour déterminer qui sont ces individus", a complété la sénatrice républicaine Lisa Murkowski. Pour elle, "cette situation souligne le besoin d'une posture de sécurité plus forte dans l'arctique américain".

Mi-septembre, Vladimir Poutine a ordonné une mobilisation partielle pour renforcer ses troupes en Ukraine, qui concerne environ 300.000 réservistes. Cette annonce a entraîné dans les jours suivants une ruée sur les sites internet des compagnies aériennes pour tenter de quitter la Russie au plus vite. En Europe, l'éventuel accueil des déserteurs russes s'est imposé comme un sujet politique ces dernières semaines entre les différents membres de l'Union.

Alors que le mécontentement monte en Russie face une mobilisation souvent chaotique, le président russe a reconnu fin septembre des "erreurs à corriger", demandant à "faire revenir à la maison ceux qui ont été convoqués sans raison appropriée".

Article original publié sur BFMTV.com