Diabétique : pourquoi il faut prendre soin de son foie ?
En France, près de 20 % de la population - soit 10 millions de personnes - serait atteinte de la maladie du « foie gras » non alcoolique. Baptisée NAFLD (Non Alcoholic Fatty Liver Disease), cette pathologie se caractérise par une accumulation de graisse dans le foie et couvre un spectre de lésions hépatiques allant de la stéatose simple à la cirrhose en passant par la stéatose hépatite non alcoolique (NASH pour Non Alcoholic Steato-Hepatitis). Une maladie silencieuse qui touche principalement les personnes en surpoids et les diabétiques de type 2.
Longtemps désignée par l’expression "maladie du soda" dans les médias, la NASH a été décrite pour la première fois aux Etats-Unis il y a une quarantaine d’années. "Les anatomo-pathologistes avaient remarqué que certaines biopsies du foie - principalement de femmes - présentaient des lésions semblables à celles liées à la consommation excessive d’alcool, explique le Pr Laurent Castéra. Or, ces patientes ne buvaient pas d’alcool. En revanche, elles avaient deux particularités : elles étaient obèses et diabétiques de type 2."
Une découverte passée un peu inaperçue à l’époque. "Dans l’esprit du grand public, c’est l’alcool qui est mauvais pour le foie, poursuit le spécialiste. Le terme « maladie du soda » est un peu réducteur car si les sodas peuvent induire la maladie du foie gras, c’est surtout la malbouffe – sous la forme de sucres cachés présents dans les aliments ultra-transformés - qui est la plus souvent responsable."
La NASH, forme (...)