Dormir au boulot est peut-être mal vu, mais une sieste quotidienne permettrait de stimuler sa productivité, selon une étude

Une étude révèle qu’une sieste dans l’après-midi pourrait réduire les problèmes de productivité [Photo: Pexels]
Une étude révèle qu’une sieste dans l’après-midi pourrait réduire les problèmes de productivité [Photo: Pexels]

Vous vous réveillez le matin avec une seule envie : vous recoucher ? Eh bien, une nouvelle étude suggère que votre prochain sommeil pourrait être plus tôt que prévu.

Pas évident de dormir entre la chaleur, les changements d’heure et nos cerveaux régulièrement en surchauffe. La Sleep Foundation cite une étude de la NASA afin de nous confier que des siestes de 40 minutes pourraient augmenter notre productivité (à hauteur de 34 %) et notre vigilance (100 %). N’hésitez pas à présenter ces statistiques testées sur des astronautes et des pilotes à votre patron.

Un expert du sommeil confie en effet que dormir aiderait le cerveau à retenir certaines informations de la journée.

“Le cerveau traite les informations reçues dans la journée lorsque nous nous reposons”, confie à Forbes Christopher Lindholst, PDG de Metronaps. “C’est également très utile si vous tentez d’apprendre de nouvelles informations… Et ça nous met de bonne humeur, car nous avons tendance à être grognons quand nous sommes fatigués”.

Une sieste pourrait vous offrir les mini-vacances dont vous avez besoin si vous vous sentez coupables d’être flagada à 15h, lorsque vous n’arrivez plus à vous concentrer et que vous voulez soit grignoter un snack riche en glucides, soit simplement retourner dans les bras de Morphée.

“La sieste est associée à des bienfaits psychologiques. Il peut s’agir d’un petit luxe bien plaisant, des mini-vacances. C’est une solution pratique pour se détendre et reprendre des forces”, peut-on lire sur le site internet de Sleep Foundation.

D’après C. Lindholst, toutes les siestes ne se valent pas, et il ne s’agit pas d’aller s’affaler sur le sofa de la salle de repos pendant une heure ou deux. C. Lindholst recommande des siestes de 20 minutes maximum, car une sieste plus longue pourrait avoir des effets néfastes sur la productivité au travail.

“Vous entrez dans des stages de sommeil plus profonds quand vous dormez trop longtemps. Ça n’est pas mauvais de faire des siestes plus longues, mais attention à l’inertie du sommeil”, confie-t-il.

L’inertie du sommeil fait référence à cette sensation de désorientation lorsque vous sortez d’un sommeil profond.

Le sommeil est un sujet délicat, car beaucoup de gens ont du mal à s’endormir la nuit, et c’est sans parler des siestes en plein jour et au travail. C. Lindholst recommande donc de prendre 20 minutes pour se détendre, si vous ne pouvez pas envisager de dormir.

“Allongez-vous, les pieds surélevés. Cela aide votre corps à se détendre”, confie l’expert. “Placez ensuite quelque chose sur vos yeux afin de ne pas vous laisser distraire par ce qui se passe autour”.

Mais, comment présenter l’idée au patron ? Le problème n’est pas forcément l’autorisation du boss, mais celle des compagnies d’assurance qui ne veulent pas être responsables d’un sanctuaire du sommeil au travail. D’après C. Lindholst, une salle adaptée aux siestes n’est pas synonyme d’un canapé dans un coin vide du bureau.

“En général, les chambres individuelles ne sont pas très efficaces. Les entreprises hésitent à les mettre en place à cause… des assurances, des risques de feux ou encore des petites galipettes non autorisées au travail”, confie-t-il.

“Il faut créer un espace autorisé où il est possible de faire une sieste. En règle générale, il ne suffit pas d’installer un sofa. La plupart des gens ne souhaitent pas être vus en train de dormir ou allongés”.

En tout cas, cette étude suggère que les centres qui proposent des siestes l’après-midi tiennent une piste. Et avec de telles statistiques, il est temps d’aller proposer l’idée à votre patron !

Krista Thurrott