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Dort-on mieux avec ou sans partenaire ?

(Illustration Getty Images)

Selon une étude menée par des chercheurs allemands, dormir en couple améliorerait la qualité du sommeil. Du moins, en apparence...

Votre conjoint ronfle, il vous pique constamment la couverture, il ne se couche jamais à la même heure que vous… Parfois, vous vous demandez si vous ne dormiriez pas mieux seul.e dans votre lit. Et bien sachez que dormir en couple aurait un impact positif sur la qualité de votre sommeil. C’est en tout cas ce que suggère une étude réalisée par le Centre de psychiatrie intégrative en Allemagne.

Pour parvenir à ces conclusions, Henning Johannes Drews, chercheur au département de psychothérapie de l’Université Christian-Albrechts de Kiel a proposé à douze couples de passer quatre nuits dans un laboratoire du sommeil. Il a mesuré le sommeil des individus ensemble et séparément grâce à une technologie permettant de capturer les ondes cérébrales, les mouvements, la tension musculaire et l’activité cardiaque. Il a également demandé aux différents couples de remplir un questionnaire sur leur relation.

Résultat : les couples qui dormaient ensemble avaient augmenté leur phase de sommeil paradoxal. Cette étape du sommeil est cruciale pour la santé puisqu’elle participe à l’organisation de la mémoire, la régulation des émotions et favorise les interactions sociales. “Si vous souhaitez partager le même lit que votre partenaire, il n’y a rien à dire contre cela. Cela pourrait même être très bon pour vous”, a conclu le chercheur.

Accompagné... ou seul

Henning Johannes Drews explique toutefois qu’il est possible de passer une bonne nuit de sommeil lorsque l’on dort seul. “Si votre partenaire vous empêche de vous endormir ou perturbe votre sommeil et que vous êtes beaucoup plus détendu si vous dormez seul, c’est probablement le meilleur arrangement à trouver.”

Mais alors comment expliquer que certains couples dorment mieux ensemble alors que d’autres sont plus heureux lorsqu’ils dorment séparément ? Selon les chercheurs, la phase de sommeil paradoxal réduit le stress émotionnel, toutefois, “elle n’est qu’un des aspects d’un bon sommeil”, estime Patricia Haynes, PhD, professeure agrégée au Mel and Enid Zuckerman College of Public Health de l’Université de l’Arizona, qui n’a pas participé à l’étude.

Le sommeil à ondes lentes – phase qui représente 20 à 25% du temps de sommeil total – a davantage une fonction réparatrice que le sommeil paradoxal. “Souvent, nous voyons un sommeil paradoxal interrompu dans les troubles liés au stress. Par conséquent, une personne habituée à dormir avec son partenaire peut ressentir une réaction de stress lorsqu’il est absent”, affirme-t-elle avant d’ajouter : “La qualité du sommeil est la qualité de notre sommeil. Souvent, cela ne correspond pas à la quantité ou au type de sommeil que nous recevons réellement”.

À croire que cette étude ne serait finalement pas valable pour tous les couples...

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