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Une drag-queen va porter plainte contre Reconquête après l'utilisation de son image sur un tract "stop à la propagande LGBTQI"

Un tract de Reconquête utilise sans son autorisation l'image de la drag-queen La Briochée - La Briochée/Twitter
Un tract de Reconquête utilise sans son autorisation l'image de la drag-queen La Briochée - La Briochée/Twitter

"Vous êtes prêts à toutes les bassesses." La drag-queen La Briochée, apparue au sein du programme Drag Race France de France Télévisions, a annoncé ce samedi sur Twitter vouloir porter plainte contre Reconquête, le parti d'Éric Zemmour, après qu'il a utilisé sa photographie sans son autorisation sur des tracts.

"Le parti d'extrême-droite Reconquête utilise mon image sans mon autorisation (bien entendu) pour sa propagande de haine anti-LGBT. (...) Vous êtes prêts à toutes les bassesses pour divulguer votre haine. Vous êtes abjecte", a-t-elle affirmé sur le réseau social.

Sur le tract, dont elle a posté une photographie, le mouvement politique utilise son image pour demander aux parents de dire "stop à la propagande LGBTQI+ et à l'embrigadement de [leurs] enfants".

"Les droits pour votre image ont bien été payés. Elle était disponible sur Adobe Stock jusqu’à il y a une heure. Vous le savez, puisque vous l’en avez faite supprimer", lui a répondu sur Twitter Arthur Cottrel, qui fait partie de la branche toulousaine de Reconquête. "J'ai pas donné mon autorisation pour cela. Cela se règlera avec la justice", lui a rétorqué La Briochée.

Indignation de la Manif pour tous

Le parti politique du polémiste a vraisemblablement édité ces tracts après qu'un atelier de lecture pour enfants devait être animé par des drag-queens, dans une médiathèque de la ville rose fin janvier.

L'événement avait finalement été interdit aux moins de 18 ans par la mairie, tenue par l'ancien membre des Républicains Jean-Luc Moudenc. La Manif pour tous s'était indignée sur Twitter de l'organisation de cette lecture et un groupuscule baptisé Furie française, se présentant sur Instagram comme "mouvement de jeunesse communautaire toulousain et enraciné", avait lancé une pétition contre l'évènement.

Article original publié sur BFMTV.com