Dans les draps de Marilyn

Il y a des clins d'œil qui ne trompent pas. Qui inspirent même plus qu'on ne le croit. Des clins d'œil comme des signes de complicité !  Et qui sont à eux seuls des témoignages du poids de la postérité.

C'est Léa Seydoux qui tient ici le rôle.

Quelle bonne idée de l'avoir photographiée dans le style Louis Vuitton avec Marilyn Monroe pour modèle. Car il y a des allures, des postures, des attitudes éternelles qui en disent plus que de longs discours soporifiques.

Il y a surtout le regard de Marilyn dont on sait aujourd'hui qu'elle n'a jamais joué pour jouer et qu'elle a toujours cherché à être la plus juste dans les rôles qui ont été les siens. Moquée un temps mais reconnue pour toujours, il y a chez Marilyn Monroe une intensité si forte, une sensibilité si subtile, si naturelle que le talent qui a jalonné sa courte existence est une vérité écrite au pluriel.

Des talents pour celle qui a eu peur de ne pas en avoir assez pour s'imposer et sortir du vide d'une adolescence fragile, d'un vide sordide dans lequel de faux amis ont voulu l'enfermer, contre lequel elle s'est battue en travaillant toujours et encore, sans relâches, pour apprendre et livrer le meilleur d'elle-même. Le grand écran l'a montré et démontré. Le sort que lui a infligé le destin aussi. La vie, elle l'a peut-être mieux assimilé que d'autres, entre les puissants, affairistes, politiques, clandestins, discrets, anonymes ou intellectuels de premiers plans.

Marilyn Monroe a emporté dans ses draps tous ses secrets, à commencer par ces gestes d'une extrême élégance que la simplicité de sa nature a élevé au rang de noblesse.

Son royaume s'appelait beauté à l'état pur.

Cette campagne est plus qu'une invitation à découvrir une gamme. Elle raconte une icône en un cliché indémodable. Le cœur à nu d'une femme qui n'a jamais cessé de battre.


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