EDITO. Article 24 : Darmanin s'est fait beaucoup d'ennemis dans l'histoire

Bonjour Hervé Gattegno. Vous revenez sur les manifestations de samedi contre le projet de loi sur la sécurité de Gérald Darmanin, sur fond de polémique après le tabassage d'un homme par des policiers. Est-ce qu'on peut maintenant parler de "crise" pour le gouvernement de Jean Castex?
Il faut faire la part des choses entre, d'une part, l'émotion, le choc, qu'ont causés les images de ce producteur de musique littéralement lynché par des policiers, et puis, d'autre part, les conséquences de cette affaire et les contestations contre le projet de loi de Gérald Darmanin, qui se sont forcément entremêlées. Les policiers qui ont frappé ce jeune homme – sans qu'on sache bien pourquoi – sont en garde-à-vue, ils vont évidemment être sanctionnés, ce sera justice. C'est lamentable, mais ça ne met pas en cause le ministre. Et puis les manifestations, elles ont connu un vrai succès parce qu'il y a eu plus de 100.000 personnes pour défiler. Seulement c'est un succès limité : parce que le gouvernement ne va sans doute pas retirer son texte. Et parce qu'il y a ces violences scandaleuses contre des CRS, qu'il faut tout autant condamner que les bavures policières.

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Vous voulez dire qu'il faut en quelque sorte renvoyer dos à dos ceux qui dénoncent les violences policières et ceux qui dénoncent les casseurs?
Je ne veux pas poser la question comme ça. Aucun policier n'a le droit...


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