Publicité

En surpoids depuis des années, elle découvre que son espérance de vie est de 30 ans : ‘je souhaitais faire quelque chose de ma vie'

Weight-Loss Win est une collection Yahoo originale qui revient sur les parcours inspirants de personnes qui ont perdu du poids de manière saine.

Kenzi Groft a 21 ans et pèse actuellement 66 kilos pour 1,67m. En 2015, ses médecins lui ont confié qu’elle devait impérativement adopter un mode de vie plus sain si elle souhaitait vivre suite à tout un éventail de problèmes de santé liés à son poids.

Voici son parcours minceur.

Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft
Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft

Le tournant

Mon poids a commencé à poser problème en première. J’ai traversé une terrible rupture et j’ai commencé à manger pour compenser, je prenais alors environ plus de 2 kg par semaine. En troisième et en seconde, je pesais environ 72,5 kg, puis à la fin de ma première, j’avais déjà atteint 118 kg. Je pesais quasiment 136 kg quand j’ai obtenu mon diplôme.

J’ai décidé de consulter un médecin après avoir abandonné l’université à cause d’une mauvaise estime personnelle et de quelques problèmes de santé récurrents. J’ai alors découvert que je devais me faire retirer la vésicule biliaire, que je souffrais de calculs rénaux, que j’avais deux kystes ovariens, et que je risquais de développer des caillots sanguins à cause de mon poids et des cigarettes que j’avais pris l’habitude de fumer à l’université pour lutter contre mon stress et ma dépression. En gros, on m’a prévenu que je risquais de mourir à 30 ans si je ne transformais pas mon style de vie. Je ne souhaitais pas ça. Je voulais plus. Je voulais faire quelque chose de ma vie, pas seulement grossir et mourir avant même d’avoir vraiment vécu. Je devais réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft
Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft

Les changements

J’ai commencé tout doucement les premières semaines. J’ai limité ma consommation de nourriture et je partais en balade plusieurs fois par jour. C’était vraiment difficile, j’avais déjà du mal à monter les escaliers, alors marcher sur plusieurs kilomètres… J’ai fini par tomber malade à cause d’ulcères de l’estomac, et j’ai dû me rendre à l’hôpital où j’ai perdu environ 14 kg.

À ma sortie de l’hôpital, j’ai décidé de reprendre les choses en main. J’ai commencé à marcher davantage toute seule. J’emmenais mes chiens en balade et je me rendais au parc avec eux. Je jouais également avec eux au lieu de rester plantée là. J’ai embauché un coach personnel, et je m’entraînais avec elle presque quatre fois par semaine, en prenant toujours soin de m’entraîner toute seule les autres jours. J’ai rejoint une équipe de softball afin d’essayer de rendre l’exercice un peu plus divertissant. J’ai changé de job et j’ai commencé à travailler dans un lieu qui nécessitait beaucoup d’activité physique au lieu de rester derrière un comptoir toute la journée. J’ai arrêté les glucides raffinés et la malbouffe, et j’ai commencé à boire beaucoup plus d’eau. Je mangeais surtout des protéines et des légumes, ainsi que quelques shakes protéinés afin de ne pas avoir trop faim entre les repas. J’ai réduit mes portions, ce qui m’a permis de consommer quotidiennement environ un tiers de ce que j’avais l’habitude de manger en un seul repas. C’était extrêmement difficile, et j’ai pas mal lutté. Je devais garder des biscuits Cheez-It dans ma voiture en cas de grosse envie !

Je me sentais vraiment épuisée. C’était tellement dur de rester motivée, et j’ai abandonné plusieurs fois, surtout après certaines interventions chirurgicales. Mais, j’ai commencé à m’habituer au bout d’un certain temps, et je me sentais mieux au fur et à mesure des kilos perdus. J’arrivais à me tenir debout plus longtemps, et mes genoux et mon dos ne me faisaient plus autant mal. Je respirais mieux, et j’arrivais à monter et descendre les escaliers sans avoir l’impression d’avoir couru un marathon.

Mes parents et mon frère m’ont beaucoup soutenu. Mon frère a dû faire la même chose afin de rejoindre l’Armée de l’Air, et j’ai réalisé que je voulais être comme lui en le voyant progresser. Ma mère m’a toujours poussé à me dépasser, et mon père m’a entraîné tout au long de mes études primaires et secondaires, dans quasiment tous les sports que je pratiquais. Il m’a toujours poussé et encouragé à continuer même quand j’avais envie d’abandonner, comme sur le terrain de softball par exemple.

L’après

Je me sentais super bien après avoir perdu du poids. Je n’étais plus déprimée, et j’avais repris confiance en moi. Je n’avais plus peur d’être en public, je n’étais plus dévisagée et je ne recevais plus de commentaires haineux. Je suis passée d’une fille complètement introvertie et timide à une personne extravertie. Je n’avais plus peur de parler aux gens. Mes parents étaient fiers de moi, et toutes les tâches quotidiennes, si difficiles à mes yeux quand j’étais plus grosse, sont devenues infiniment plus faciles. Mes genoux et mon dos ne me faisaient plus mal du tout, sauf après un entraînement intense des jambes. J’étais enfin de nouveau heureuse. Je pouvais prendre des photos sans être gênée. Ça ne me dérangeait pas de m’habiller et de dévoiler un peu mon corps. Je me sentais enfin libre.

J’ai été très surprise par la réaction des autres. Mes camarades qui ne voulaient pas me côtoyer quand j’étais plus grosse ont commencé à me parler. C’était comme si j’étais traitée comme une personne complètement différente, alors qu’ils me traitaient quasiment comme une citoyenne de seconde zone quand j’étais plus grosse.

Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft
Photos : avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft

Le maintien

J’ai quasiment gardé les mêmes habitudes qu’au début côté exercices et habitudes alimentaires, mais je m’autorise à manger quelques plats moins sains de temps en temps. Je n’ai pas besoin de faire autant d’exercice, mais je continue à nager et à me promener afin de ne pas reprendre de poids, et je travaille toujours dans le même cadre physiquement exigeant. J’essaie de manger sainement, mais je suis beaucoup plus flexible qu’au tout début. Ça fait plaisir de déguster de la pizza ou du poulet frit de temps en temps.

Je bouge constamment et je suis toujours en mouvement au travail, ce qui me permet clairement de maintenir un mode de vie sain. J’essaie de me lever et de me balader avec mon petit chien tous les jours afin qu’elle puisse profiter de l’exercice dont elle a besoin, tout comme moi. Je souffre encore de problèmes de santé assez sérieux, notamment des ulcères de l’estomac. Du coup, je suis un régime assez sain afin de maintenir mon poids et ne pas aggraver mes ulcères, même si c’est parfois difficile.

Mes parents et mon frère continuent de m’inspirer tous les jours. J’admire les efforts de mon frère, sa volonté de servir son pays et me protéger. Ça m’encourage à continuer afin de devenir comme lui un jour. Bon nombre de mes amis atteignent leurs objectifs et poursuivent leurs rêves… J’ai envie de poursuivre les miens aussi.

Les difficultés

J’ai encore des problèmes d’estime personnelle aujourd’hui, ainsi que des problèmes de santé que j’ai développés quand j’étais plus grosse. C’est ma faute, donc je ne suis pas vraiment en position de me plaindre, mais certaines cicatrices liées à mes opérations me posent vraiment problème. J’ai subi une opération afin de retirer des excès de peau sur mon ventre, mais j’en ai encore sur les bras, entre les cuisses et sur les fesses, et mes seins ne sont pas exactement là où j’aimerais qu’ils soient. J’essaie de me rappeler de mon parcours et de la raison pour laquelle j’ai toutes ces cicatrices, ainsi que des souvenirs et des combats associés, afin de ne pas les laisser me démotiver. Ça fait désormais partie de qui je suis, de mon parcours, et j’espère un jour trouver la force d’aimer tout ça et tous mes défauts.

Photos: avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft
Photos: avec l’aimable autorisation de Kenzi Groft

Conseil

Mon meilleur conseil serait de ne jamais abandonner. Relevez-vous si vous tombez ! Vous pouvez le faire. Je pensais en être incapable, et pourtant… J’ai perdu la moitié de mon poids initial. Si vous vous sentez incapable de continuer un jour, faites une pause, mais recommencez le lendemain et poussez encore plus.

Nous faisons tous des erreurs, et personne n’a un parcours parfait. Les défis et les problèmes en cours de route vous donneront toujours l’impression que ça n’en vaut pas la peine ou que vous n’y arriverez jamais, mais je vous promets que vous y arriverez si vous insistez.

Avancez à votre rythme et continuez à vous dépasser un peu plus chaque jour. C’est dur, vraiment très dur. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que c’est facile, car ça n’est pas le cas. Vous devez juste croire en vous, ne pas perdre votre objectif de vue, et vous rappeler pourquoi vous faites tout ça.

Andie Mitchell