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Entrée de la Suède dans l’Otan : le Premier ministre Ulf Kristersson seul contre tous

C’est un double chantage dont il se serait sans doute passé. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, n’a pas caché sa surprise jeudi, lors du Conseil européen, alors que la Hongrie ratifiera lundi, via son Parlement, l’adhésion d’Helsinki à l’Otan, mais pas celle de Stockholm. « Pourquoi séparent-ils la Suède de la Finlande ?, a-t-il déclaré à la radio. Ce sont des signaux que nous n’avions pas eus auparavant. »

Les raisons retorses de Budapest et Ankara

La raison invoquée par Budapest est retorse : les responsables politiques suédois doivent cesser les « mensonges » sur les manquements à l’État de droit en Hongrie, avait avancé début mars un haut responsable du Fidesz, le parti du dirigeant nationaliste Viktor Orbán. Son équipe a promis qu’un feu vert avait une « bonne chance » d’être donné avant mi-juin, tout en arguant qu’une majorité parlementaire à ce sujet restait incertaine. Pour Ulf Kristersson, les liens ténus qu’entretient Orbán avec le président russe Vladimir Poutine n’y sont pas non plus pour rien.

Le leader libéral conservateur, 58 ans, doit faire face à un autre front hostile : celui de la Turquie. Ici encore, l’entrée historique de la Suède dans l’alliance militaire se voit bloquée alors que la voie est grande ouverte pour son voisin finlandais. Ankara l’accuse d’être un havre de militants « terroristes » kurdes et de refuser des extraditions – c’est en réalité la justice suédoise qui a le dernier mot. « Uffe », le sobriquet que lui ont donné ses p...


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