Espagne : la joueuse Jenni Hermoso s'exprime dans la presse après le baiser forcé de Luis Rubiales
"Je veux qu’on se souvienne de moi comme d’une personne qui a voulu hisser l’Espagne au sommet, mais surtout comme d’une personne qui a essayé de changer les mentalités." C’est avec cette phrase puissante que la joueuse espagnole Jenni Hermoso démarre sa première interview depuis l’agression sexuelle dont elle a été victime le 20 août dernier. Élue Femme de l’année par l’édition espagnole de GQ, c’est dans leurs pages qu’elle revient sur le baiser forcé de Luis Rubiales, l’ex-président de la fédération de football espagnole. Devant les caméras du monde entier, il l’a embrassée de force à Sydney lors du sacre de l’Espagne lors de la Coupe du monde. Démis de ses fonctions, il a fini par démissionner de son poste après avoir tenté pendant des semaines de se justifier et de minimiser son acte.
"J’ai dû assumer les conséquences d’un acte que je n’ai pas provoqué, que je n’ai pas choisi ni prémédité. J’ai même reçu des menaces, et c’est une chose à laquelle on ne s’habitue jamais", poursuit la joueuse qui a porté plainte pour agression sexuelle en septembre dernier. Elle confie avoir réussi à surmonter "des semaines difficiles" avec l’aide de son psychologue. "Pour moi, la santé mentale est aussi importante que l'entraînement quotidien", confie la joueuse qui ne sent plus "déprimée", mais "forte". Les joueuses de l’équipe de La Roja, le nom donné à l’équipe de foot, avaient fait grève pour soutenir leur coéquipière et demandé des changements instantanés au sein de leur fédération.
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