Euthanasie, suicide assisté : ce qu’on a le droit de faire en France

Chaque personne majeure a la possibilité de rédiger par écrit ses directives anticipées. (Image d'illustration)  - Credit:AMELIE-BENOIST / IMAGE POINT FR / BSIP via AFP
Chaque personne majeure a la possibilité de rédiger par écrit ses directives anticipées. (Image d'illustration) - Credit:AMELIE-BENOIST / IMAGE POINT FR / BSIP via AFP

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a pris un important virage. Dans son avis 139 rendu public le mardi 13 septembre, il a jugé possible une aide active à mourir, strictement encadrée. Il a ainsi ouvert la voie à un nouveau texte de loi changeant l'accompagnement de la fin de vie en France. Prochainement, le Conseil économique, social et environnemental va lancer une convention citoyenne sur la fin de vie dont les conclusions seront rendues en mars 2023.

Actuellement, que dit la loi ? En France, l'euthanasie est interdite, le suicide assisté n'est pas autorisé non plus. Depuis février 2016, la loi Claeys-Leonetti prévoit la possibilité de recourir à « la sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les personnes malades dont le pronostic vital est engagé à court terme, avec arrêt de tous les traitements ».

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« Tout le monde rêve d'une belle mort »

Aujourd'hui, il existe un immense vide juridique autour de la notion de suicide assisté. « Personne ne se projette dans une fin de vie avec d'atroces souffrances. Tout le monde rêve d'une belle mort. Depuis 2016, la loi érige les droits en termes d'accès aux soins palliatifs. Toute personne a le droit à un accompagnement pour une fin de vie apaisée », souligne le Dr Lefebvre des Noettes, psychiatre de la personne âgée APHP, codirectrice du département de recherche éthique Biomédicale au Collège des Bernardins et docteure en philosophie.

Pour soulager [...] Lire la suite