Everest : 70 ans après sa conquête, un mythe bien accroché

Mythique, l'ascension de l'Everest est devenue un phénomène de masse.  - Credit:ANG TASHI SHERPA / AFP
Mythique, l'ascension de l'Everest est devenue un phénomène de masse. - Credit:ANG TASHI SHERPA / AFP

Grâce aux Anglais, l'Everest a été établi comme la plus haute montagne du monde. Grâce à eux encore, nous savons qu'il est possible de s'y hisser. C'était le 29 mai 1953. La cordée Hillary-Tenzing, tous deux représentants de feu l'Empire britannique, atteignait le toit du monde à 11 h 30, précédant de quatre jours le sacre d'Elizabeth II, qui ouvrait son règne sous les auspices de cette ascension sublime.

Depuis, la montagne est devenue le théâtre d'une débauche d'aventures de toutes natures, « ridicules, pathétiques, merveilleuses, sublimes, folles, mensongères, humbles ». Des milliers d'ascensions ont transformé un tas de cailloux en mythe.

Une ascension victime de son succès

Après Un mensonge à l'Everest (Glénat 2022), Jean-Michel Asselin remet le couvert avec sa montagne chérie, une obsession qui lui a coûté « plus de désastres qu'un iceberg à l'égard du Titanic », écrit-il. L'Everest rend con. Il y est allé cinq fois, sans jamais atteindre le sommet. Versant nord, versant sud. Rien n'y fera. Il y a perdu beaucoup d'argent, d'amis et d'amour. Et pourtant : « L'Everest que j'aurais pu haïr, m'est redevenu un vieux pote. »

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