Féminicide de Mérignac : la mission d’inspection pointe « une suite de défaillances »

Le 4 mai, Chahinez, jeune mère de famille, est morte brûlée vive par son ex-compagnon, après avoir porté plainte contre son agresseur pour violences conjugales. La mission d’inspection, lancée deux jours plus tard, a relevé des manquements dans le suivi du conjoint violent et récidiviste.

Mounir B., 44 ans, la guettait depuis le début de la journée. Mardi 4 mai, Chahinez a été tuée par son ex-compagnon, brûlée vive en pleine rue, à Mérignac, près de Bordeaux. Le 6 mai, une mission d'inspection a débuté pour examiner comment une mère de trois enfants a pu être tuée par un mari violent qui avait été condamné et emprisonné il y a moins d'un an pour violences conjugales.

Cette mission d’inspection a d’ores et déjà pointé « une suite de défaillances » dans le suivi de l’agresseur récidiviste, ont annoncé mercredi les ministères de la Justice et de l'Intérieur en citant un rapport d'étape. Les objectifs de la mission visaient notamment à étudier les conditions de remise en liberté (l’homme bénéficiait d’une peine de prison aménagée) et de suivi de cet homme. Mounir B. avait en effet obtenu à compter du 5 octobre une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales : la personne condamnée est placée sous écrou (port d’un bracelet électronique la plupart du temps) et sous la surveillance de l'administration pénitentiaire. Un partenaire extérieur peut également surveiller le condamné.

Il s'agit de savoir « exactement si l'institution judiciaire [...] a failli ou non, avait précisé le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Si c'est une réponse positive qui m'est apportée […] je n'aurai pas la main qui tremble. » Le rapport définitif devrait être remis le 10 juin,...

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